HDS.mag n°34 - page 22

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Tixier. Du coup, plusieurs petits
jardins à thème sont venus com-
pléter ce riche paysage.
À l’entrée, le jardin des fruits est
un clin d’œil aux anciens proprié-
taires des lieux, la famille Croux
(lire encadré)
. Il s’agit majoritai-
rement de pommiers sur lesquels
poussent d’anciennes variétés de
la région Île-de-France. Plus loin,
le jardin des châtaigniers tient
son nom de Châtenay-Malabry.
Au sud-ouest de l’Arboretum, on
retrouve les pochoirs, qui étaient
les anciens lieux d’exposition,
où les clients de la pépinière
venaient se servir. Une manière
de se rappeler qu’au XIX e siècle,
le paysagiste Édouard André
avait qualifié ce vaste territoire
de
« terre promise »
de l’horticul-
ture parisienne.L’Arboretum pro-
Le joyau de la famille Croux
Avant son acquisition par le conseil général, l’Arboretum était la
propriété de la famille Croux. En lieu et place du jardin à l’anglaise,
s’étendaient des terrains horticoles. La famille a acheté le terrain en
1890. Elle y cultive au début des arbres fruitiers, avant de se diversi-
fier, et de proposer des gammes d’ornement. À la fin du XIX e siècle,
la pépinière de la famille Croux est l’une des plus prestigieuses de
la région, avec environ 1 500 variétés d’arbres fruitiers et 330 de
rosiers. Pendant cette période, la famille aménage le grand jardin
en y plantant des arbres. La plupart d’entre eux sont encore visibles
aujourd’hui.
n
pose aussi de faire une sorte de
tour du monde, avec des plantes
venues des différents continents.
Ainsi, le jardin des Styracacées
et ses arbustes d’Asie se parent
de blanc parfumé sitôt le prin-
temps venu. Dans le jardin d’au-
tomne flamboyant – le premier à
avoir été installé – les érables du
Japon et autres tulipiers et chênes
prennent des teintes orangées.
Dans le jardin des floraisons, on
trouve des fuchsias, céanothes,
potentilles et hibiscus. Le lieu est
d’ailleurs classé à l’Inventaire des
sites pittoresques. Le jardin des
hortensias ponctue la promenade
du visiteur.
Sous la serre à la gauche de l’en-
trée nord du site, se cache l’une
des plus belles collections de
l’Arboretum. À l’intérieur, contras-
tant avec le froid hivernal, la tem-
pérature monte jusqu’à 20 degrés.
Le minimum pour maintenir les
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n°34 - mars-avril 2014
quelque 520 taxons de Convolvu-
lacées. Cette famille de plantes,
appelées plus couramment lise-
rons, n’a pas toujours très bonne
réputation. Pourtant, le prin-
temps arrivant, le visiteur peut
voir quelques merveilles.
« C’est
une collection nationale reconnue
par le Conservatoire des collections
végétales spécialisées depuis 1999 »
,
note Jérôme Tixier. La richesse
de ses formes (couvre-sols, lianes
à moyen et grand développe-
ment, arbustives et aquatiques)
et de ses couleurs en fait l’une
des plus importantes au monde,
avec des espèces en provenance
d’Amérique, d’Afrique, d’Asie,
de Madagascar ou d’Europe.
Un patrimoine né des voyages
de Patrick Blanc, célèbre bota-
niste et inventeur du concept de
mur végétal, qui en a fait don au
Département. Parmi les espèces
notables, l’Ipomée alba.
« Elle
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