HDS.mag n°34 - page 32

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n°34 - mars-avril 2014
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plusieurs mois de tests, l’atelier
de transformation est opération-
nel. Le personnel aussi.
« C’est une
énorme valeur ajoutée pour notre
chantier et nos salariés
, souligne
Arnaud Langlais.
Ils y ont appris
tous les "process" à respecter dans
le secteur de l’agro-alimentaire, les
normes d’hygiène, de sécurité… »
La marque de l’Andes « 100 %
solidaire » a été créée et déposée.
« Il s’agit de la première marque
française solidaire, portée par une
association, au service de l’inser-
tion et de l’accessibilité alimentaire
pour tous »
, se félicite le directeur
de l’association. Deux premiers
contrats de commercialisation ont
même été signés pour 2014 : un
avec Simply Market, l’autre avec
Monoprix. La moitié des soupes
et autres produits dérivés Andes
sera destinée au secteur marchand
et vendue dans ces magasins au
prix du marché. L’autre moitié de
la production ira à l’aide alimen-
taire où elle sera rétrocédée à 30 %
maximum du prix public.
Dans les Hauts-de-Seine, l’Andes
approvisionne huit structures
dont le Grenier des 4 Saisons à
Puteaux, une épicerie solidaire
adhérente au réseau. Au rez-de-
chaussée d’une ancienne maison
de ville, dans la pièce qui devait
faire office de salon, des rayon-
nages professionnels, une vitrine
réfrigérée et même une caisse
enregistreuse ont remplacé les
meubles. On se croirait dans un
petit commerce de province. L’épi-
cerie, accessible sur rendez-vous,
est ouverte au minimum tous
les jeudis. Chaque bénéficiaire
peut y faire ses courses deux fois
par mois. Les produits leurs sont
vendus 10 % du prix du marché.
« Les gens choisissent ce qu’ils
achètent et participent financière-
ment. Du coup, c’est moins difficile
pour eux de venir ici
, souligne
Dominique Lefebvre, la directrice
du CCAS de Puteaux dont dépend
l’épicerie.
De même, pour que les
100 % solidaire
est la première marque
au service de l’alimentation
pour tous
gens ne perdent pas pied avec la réa-
lité, il y a un double affichage dans
les rayons qui indique le prix réel des
produits et le prix demandé. »
Au
fond de la supérette, les fruits et
légumes venus de Rungis. Il y a du
choix : bananes, oranges, pommes
de terre, poireaux, endives, clé-
mentines, tomates, fenouil, choux-
fleurs…
« Certains bénéficiaires
ne les voient même pas, d’autres
n’osent pas en prendre. Ils ont telle-
ment perdu l’habitude d’en acheter,
raconte la directrice.
Souvent, ils
nous disent en repartant
 : "enfin je
vais bien manger" ». Une retrai-
tée qui vient ici depuis quelques
mois reconnaît sa
« gêne»
mais
ne pas avoir le choix.
« Je fais les
courses pour mon mari et moi. Dans
un magasin normal, je n’aurais
acheté que des boîtes de conserve. »
Pour apprendre ou réapprendre
à cuisiner ces produits, des fiches
de recettes sont à disposition à
l’entrée de l’épicerie et sont organi-
sés, entre autres ateliers, des cours
une fois par mois. L’an dernier,
Le Grenier des 4 Saisons a vendu
deux mille deux cents kilos de
fruits et légumes venus de l’Andes.
Ils ont fini dans les assiettes
de cent soixante quinze familles
dans le besoin.
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Émilie Vast
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