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hds.
mag
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n°36 - juillet-août 2014
découvre ce que l’on appelle les
food trucks
. «
Les prix des fonds
de commerce et le succès des précur-
seurs en France comme Le Camion
qui fume m’ont conforté dans mon
idée
», explique-t-il. Mi-mai, sur
le parvis de la gare de Lyon, Rouge
Basilic participait au Food Trucks
Tour. Au milieu des burgers, des
bagels et des galettes bretonnes
de ses concurrents, Brahim
Hennana proposait une formule
à 10,80
€
. Au menu : gratin de
courgettes et saumon à l’estragon
ou pâtes moutarde à l’ancienne et
poulet braisé. En dessert : cerises
burlat crème pistache ou fraises
de pays, basilic et mascarpone.
Le tout «
fait maison
» et élaboré
dans le laboratoire de Rouge
Basilic. «
Je propose des plats
simples et bons
, résume l’entre-
preneur.
Je privilégie les produits
bios achetés auprès de producteurs
locaux.
» Rouge Basilic est un
projet de «
restauration éthique
et solidaire
» qui entend aider les
personnes éloignées de l’emploi :
des jeunes sans qualification, des
seniors, des chômeurs longue
durée, des femmes en reprise
d’activité… Ce jour-là, derrière
le comptoir du camion :
Sébastien, un jeune recruté via
la mission locale de Colombes.
Il est en EMT pendant une
semaine,
c’est-à-dire
en
évaluation en milieu du travail. Il
va s’essayer à la préparation des
plats, au réchauffage, à la caisse…
Si ces quelques jours lui plaisent
et qu’il fait ses preuves, il sera
embauché en contrat d’avenir,
le premier de Rouge Basilic.
Le
truck
est sur les routes depuis
mars. Brahim aimerait passer
à trois camions d’ici la fin
de l’année, à six courant 2015
et créer une trentaine d’emplois.
«
Nous souhaitons aider tous nos
salariés à progresser. Nous pouvons
leur proposer des remises à niveau
scolaires, des cours de théâtre, des
formations diverses… À terme,
l’objectif est de permettre à ceux qui
le souhaitent de profiter de l’image
de la marque pour développer leur
propre entreprise et, pourquoi pas,
devenir franchisé.
» Pour toutes
ces raisons, Rouge Basilic a été
soutenu par le Département à
hauteur de 37 000 euros. «
Cela
m’a tout d’abord permis d’acheter
le premier camion
, précise Brahim
Hennana.
Sans cela, ça m’aurait
pris six mois ou un an de plus.
Mais ça a aussi été un super coup
depouce.Au-delàdel’aspectfinancier,
être lauréat m’a apporté de la crédi-
bilité. Aujourd’hui, mes différents
interlocuteurs m’écoutent plus atten-
tivement. Et ça, c’est primordial.
»
D’autant plus qu’aujourd’hui,
le chef d’entreprise est en
négociation avec de nombreuses
communes, principalement des
Hauts-de-Seine, pour trouver des
emplacements. Une étape déter-
minante pour l’avenir de Rouge
Basilic.
n
Émilie Vast
et facebook.com/pages/
Rouge-Basilic
Les deux entreprises
sont prêtes à mettre
en circulation
un deuxième truck
avant la fin de l’année
à condition de trouver
des emplacements.
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire