novembre-décembre 2014 - n°38
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HDS.
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L’intérieur de la chapelle.
Le cimetière de Suresnes est
le seul à accueillir des combattants
des deux guerres mondiales.
de « nurses » reposent au pied
du mont Valérien. De même,
sur les 1 565 tombes, 22 portent
une é t o i l e de Da v i d pou r
les soldats de confession juive.
S’ils combattaient sous les
couleurs américaines, certains
militaires étaient aussi de natio-
nalité britannique, arménienne
ou espagnole.
974 soldats disparus
Depuis sa création, le cimetière
a subi plusieurs modifica-
tions. On estime que jusqu’à
8 000 p e r s onne s on t é t é
enterrées ici. Après la Seconde
Gu e r r e m o n d i a l e , p l u s
de la moitié d es corps ont été
rapatriés aux États-Unis et
rendus aux familles. En 1952,
vingt-quatre soldats inconnus
de la Seconde Guerre mondiale
– qui s’ajoutent aux six militaires
sans identité de la guerre
14-18 - ont été inhumés dans l’un
des quatre carrés, ce qui fait du
cimetière de Suresnes le seul
en Fr anc e à a c cue i l l i r l e s
dépouilles de soldats des deux
guerres mondiales. «
C’est un
symbole de la relation entre les
États-Unis et la France
», résume
Angelo Munsel.
Au fond du cimetière, le mémorial
a été érigé après la Grande Guerre.
À l’intérieur, la chapelle et sa
mosaïque composée par Charles
Adams Platt. Quatre plaques en
bronze recensent les 974 soldats
portés disparus pendant le
conflit. Après la guerre de 39-45,
deux pavillons ont été ajoutés de
chaque côté de la chapelle, chacun
consacré à l’une des deux guerres
mondiales. Y est inscrit en lettres
d’or un extrait du célèbre discours
de Gettysburg, prononcé par
Abraham Lincoln en 1863 rendant
hommage à ceux qui ont perdu
la vie au combat. Sur la chapelle,
une devise, «
Peaceful is their
sleep in glory
» : Paisible est leur
repos dans la gloire. «
Toutes les
croix sont vivantes,
souffle Angelo
Munsel.
Pour moi, ces hommes sont
tous des héros.
»
■
Mélanie Le Beller
Cimetière américain de Suresnes,
123, boulevard Washington. 01 46 25 01 70.
CG
92/
JOSE
JUSTO
CG
92/
OLIVIER
RAVOIRE
CG
92/
JOSE
JUSTO
Angelo Munsel,
surintendant du cimetière :
« Un symbole de la relation
entre les États-Unis et
la France ».
