novembre-décembre 2014 - n°38
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HDS.
mag
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l ’ex po
©
MUSÉES
DE
LA
VILLE
DE
BOULOGNE
-
BILLANCOURT
–
HENRI
DELAGE
alors aux concours lancés pour
l’édification de monuments aux
morts. Au musée, les cinquante-
cinq esquisses de toutes tailles
(plâtre, bronze ou terre cuite)
de ces monuments sont pour la
plupart signées des grands noms
de la sculpture de l ’époque :
Landowski, Blondat, Loyau,
Lenoir ou Privat.... Les typo-
logies se réfèrent aux grandes
figures : la Victoire, le Poilu, la
Veuve et l’Orphelin ou encore la
Femme résignée… Max Blondat,
lui, se tourne vers l’antique pour
sculpter une
Victoire
. Inspiré
par les enfants, B londat en fait
des icônes : un garçonnet casqué,
surmonté d’un coq, caractérise
le monument de Mailly-le-Châ-
teau. Pour le monument d’Épi-
nay-sur-Seine, Carlo Sarrabezolles
privilégie le style Art Déco dans
une
Victoire
, pourvue d’une paire
d’ailes, tenant une couronne de
lauriers dans chaque main. Cer-
taines de ces maquettes touchent
au gigantisme comme celle de
Marcel Loyau haute de 3,50 m.
Deux de ses reliefs sont d’ailleurs
exposés dans la nef Landowski.
En amont de l ’exposition, une
campagne photographique a
saisi les monuments dans leur
environnement actuel. Repro-
duits sur des panneaux géants
placés à l’arrière des maquettes
correspondantes, ils offrent une
intéressante mise en perspective
entre les étapes de la création et la
réalisation grandeur nature.
Fantômes
Mais le maître des sculpteurs bou-
lonnais de l’entre-deux-guerres et
celui de la sculpture monumen-
tale funéraire en France est incon-
testablement Paul Landowski qui
a signé plus de trente monuments
dans l’Hexagone mais aussi à
l’étranger.
Albert-Edward Sterner,
US Navy - Over there,
1917.