Previous Page  16-17 / 76 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 16-17 / 76 Next Page
Page Background

é c ho s

mai-juin 2016 - n°47

|

HDS

mag

|





|

HDS

mag

|

n°47 - mai-juin 2016

a c t u a l i t é

1

Institution

Les élus des Hauts-de-Seine

et des Yvelines approuvent

la création d’un établissement public

de coopération

Le rapprochement des Hauts-de-Seine et des Yvelines est entré dans une phase concrète :

un établissement public interdépartemental va permettre de mener des politiques communes.

L

e premier conseil

d’administration de

ce nouvel établisse-

ment public a réuni

le 22 mars dernier l’ensemble

des conseillers des deux assem-

blées départementales à L’Onde,

un théâtre et centre d’art de

Vélizy. Un choix qui ne doit rien

au hasard : le lieu a donné son

nom à l’une des stations du T6

qui relie Châtillon (Hauts-de-

Seine), à Vélizy et demain Viro-

flay (Yvelines), un tramway dont

les deux Départements ont

assuré conjointement la maîtrise

d ’ ou v r a g e a v e c l a RATP…

Un choix symbolique donc, d’une

coopération déjà réussie entre

les deux Départements pour cette

première séance essentiellement

c on s a c r é e à l’ é l e c t i on du

président. Seul candidat, Patrick

Devedjian a été élu avec 74 voix ;

les huits élus du groupe Front de

Gauche et Citoyens du conseil

départemental des Hauts-de-

Seine n’ont pas pris part au vote.

«

Les Hauts-de-Seine et les Yvelines

ont choisi aujourd’hui de prendre

un train d’avance

, a déclaré

M. Devedjian.

Le contexte national

est alarmant. Ce constat nous a

conduits avec Pierre Bédier à

proposer une alternative pour le

développement de nos territoires.

Cette structure interdépartementale

nous permettra de nous engager sur

des objectifs clairs et partagés

».

Le président du conseil départe-

mental des Hauts-de-Seine

entend faire de l’établissement

public un «

démonstrateur

» de

l’utilité du rapprochement entre

les deux Départements : «

Il s’agit

de faire la preuve de l’utilité de

notre démarche sans idéologie

».

Élu vice-président de la nouvelle

entité, Pierre Bédier a affiché

le même pragmatisme. «

Si les

conditions sont un jour réunies,

alors la fusion est envisageable mais

pour l’instant, il ne s’agit que

de l’amorce d’un processus. Nous

voulons d’abord créer les conditions

d’un meilleur développement écono-

mique de nos Départements.

»

Même s’il attend aussi des

« 

économie d’échelle

 » de cette

coopération renforcée, Patrick

Devedjian a réaffirmé que celles-

ci ne se feraient pas «

au détri-

ment des emplois publics

». «

L’ob-

jectif est de faire que le quotidien de

nos concitoyens soit meilleur, et

pour cela nous avons besoin d’une

gestion de proximité,

a-t-il insisté.

Le centralisme a atteint dans notre

pays un point de rupture

».

Au terme de cette première

séance, les conseillers départe-

menatux ont approuvé la créa-

tion d’un conseil interdépar-

temental du développement

durable - sur le modèle du C2D

Hauts-de-Seine - qui associera -

bénévolement - des élus et des

personnalités publiques des

Hauts-de-Seine et des Yvelines.

À l’occasion du Mipim, le salon

des professionnels de l’immo-

bilier, à Cannes le 15 mars

dernier, Patrick Devedjian et

Pierre Bédier avaient annoncé le

regroupement des sociétés d’éco-

nomie mixte des deux Départe-

ments sous le nom de Citallios

afin de « 

constituer un aménageur

public puissant au service des collec-

tivités

». La prochaine réunion

du conseil d’administration

de l’établissement public interdé-

partemental aura lieu le 30 juin

à Nanterre. 

n

Rafaël Mathieu

www.hauts-de-seine.fr

Finances locales

RSA : les Départements

présentent la facture à l’État

Une vingtaine de présidents de Départements se sont réunis le 6 avril à Paris pour

«

faire entendre la voix

de la raison au gouvernement sur le financement du RSA

».

C

’est ce que l’on appelle

l’effet ciseaux. D’un

côté, les dotations de

l’État ne cessent de

diminuer. De l’autre, les dépenses

sociales ne cessent d’augmenter.

Conséquence : «

les Départements

se trouvent dans une situation budgé-

taire catastrophique

», dénonce

l’Assemblée des Départements de

France (ADF). Selon Benoît Huré,

président du conseil départe-

mental des Ardennes, «

dix Dépar-

tements étaient annoncés en déséqui-

libre budgétaire en 2015, 30  à 40

d’entre eux vont l’être en 2016 et une

soixantaine en 2018

».

Parmi ces dépenses sociales, le

RSA. «

Le coût du RSA, à l’origine

fixée aux Départements pour voter

leur budget. D’où la conférence

de presse du 6 avril.

Année de référence

L’ADF souhaite que désormais

toute augmentation du « reste

à charge » soit compensée par

l’État en prenant comme année

de référence 2014 quand le

gouvernement, lui, propose de

prendre 2016. « 

2014, c’est globa-

lement en France la dernière année

durant laquelle les Départements

ont pu financer cette politique sur

leurs fonds propres sans se mettre en

péril 

», justifie Benoît Huré. Cette

année là, le reste à charge était

de 3,3 milliards d’euros. Fin 2016,

il devrait être de 4,7 milliards.

L’ADF souhaite donc que l’État

verse aux Départements la diffé-

rence, soit 1,4 milliard. Pour

Patrick Devedjian, cette situation

est un moyen pour le gouver-

nement de faire ce qu’il n’a pas

réussi à faire par la voie législative :

supprimer les Départements. «

La

compétence sociale est notre cœur de

métier, c’est le premier fondement

de notre légitimité

», souligne-t-il.

En 2016, dans les Hauts-de-Seine,

les dépenses sociales s’élèvent à

865 M

- soit 55 % des dépenses

de fonctionnement - dont 177

M

consacrés au financement

du RSA…

n

Émilie Vast

entièrement financé par l’État, a

doublé depuis l’attribution de cette

compétence aux Départements

en 2004. Aujourd’hui, plus de

4 milliards d’euros sont à la charge

des Départements sur les 10 milliards

que coûte chaque année cette alloca-

tion,

explique l’ADF

. La dotation

de 200 millions d’euros proposée par

le premier ministre aux 40 Dépar-

tements les plus en difficulté est un

écran de fumée.

» «

C’est dérisoire

et surtout ce n’est pas pérenne

»,

souligne Jean-Jacques Barbaux,

président du conseil départe-

mental de la Seine-et-Marne.

Les négociations entamées il y

a plus de six mois auraient dû

aboutir le 31 mars, date limite

Transport

Grand Paris Express :

plus que quelques jours pour voyager

L’exposition itinérante

Les Passagers du Grand Paris Express

est présentée à l’espace Landowski

de Boulogne-Billancourt jusqu’au 22 mai.

A

u Mac Val, le musée

d’art contemporain

de Vitry-sur-Seine,

l’été dernier, elle

avait attiré plus de vingt mille visi-

teurs.

Les Passagers du Grand Paris

Express

propose un voyage le long

de la ligne 15 Sud, la première du

Grand Paris Express qui sera mise

en service après le prolongement

de la ligne 14 au nord. Fin 2022,

elle reliera - avec trente-trois kilo-

mètres de souterrain et seize

nouvelles gares - Pont-de-Sèvres à

No i s y - Ch amp s e n t r e n t e -

cinq minutes.

La scénographie de l’exposition

a été confiée au designer Ruedi

Baur qui a pour mission de créer

la signalétique des futures gares.

Pour la deuxième étape de

son voyage, l’exposition s’est

enrichie. Pour la première fois,

une « promenade virtuelle »

permet de se déplacer, au travers

d’une maquette numérique,

le long du tracé. Au fur et à

mesure de l’avancée du projet,

la maquette va se compléter

jusqu’à permettre, en immer-

sion complète, d’entrer dans les

gares, de descendre jusqu’aux

quais et de prendre le nouveau

métro avant même sa mise en

service. Autre nouveauté et pas

des moindres : la maquette au

1/20

e

de la gare Pont-de-Sèvres

dessinée par l’architecte Jean-

Marie Duthilleul.

n

Émilie Vast

www.lespassagersdugrand

parisexpress.fr

CD92/O

livier

R

avoire

Le premier conseil d'administration

a réuni l'ensemble des conseillers

départementaux à Vélizy.

©Sociétéd

uGrandParis - Illustration :JohnHolcroft

LES PASSAGERS DU

GRAND PARIS EXPRESS

L’exposition sur le métro

du Grand Paris et ses territoires

Du 11 mars au 22 mai 2016

Espace Landowski

Boulogne-Billancourt

Entré libre

Musée desAnnées 30

Espace Landowski

28 avenueAndré-Morizet

92100 Boulogne-Billancourt

lespassagersdugrandparisexpress.fr

ENPARTENARIATAVEC :