|
HDS
mag
|
n°50 - novembre-décembre 2016
La plateforme
www.juvenior.comva être testée à Châtenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses
auprès
de six cents personnes âgées.
EN LIGNE
Juvenior, le site interactif
pour les seniors
U
n agenda en ligne, des
conseils sur l’alimentation,
des exercices physiques,
des idées de lecture… Voici un
aperçu de ce que les usagers
pourront trouver sur la plate-
forme e-juvenior. «
Nous sommes
partis d’un constat : le vieillissement
de la population et la question de
la dépendance sont des enjeux de
société auxquels il faut se préparer
»,
explique Patrick Devedjian. Le
département compte aujourd’hui
plus de 224 000 seniors de plus
de soixante-cinq ans, dont près
de la moitié est âgée de plus de
soixante-quinze ans. «
Parmi
eux, 25 % sont en situation d’iso-
lement et 14 % en situation de
dépendance
», complète le profes-
seur Olivier Dubourg, président
du comité scientifique Juvenior.
C’est pour lutter contre ces deux
problèmes de société que l’Ins-
titut des Hauts-de-Seine a conçu
ce programme, avec le soutien de
Département. «
C’est l’aboutisse-
ment d’un parcours passionnant
,
souligne Bénédicte de Kerprigent,
directrice générale de l’Institut.
Juvenior est le mariage intelligent
entre l’humain et les nouvelles tech-
nologies.
»
Ce dispositif inédit va être testé
pendant cinq ans auprès de six
cents personnes âgées de plus de
soixante-quinze ans de Châtenay-
Malabry et Fontenay-aux-Roses.
Sur tablette ou ordinateur, les
volontaires pourront bénéficier
au quotidien d’un suivi de santé,
d’une messagerie électronique,
d’un programme du jour et d’une
aide technique.
Au fur et à mesure, cette expéri-
mentation permettra de collecter
des données précieuses avec
notamment des questionnaires
de fragilité. «
Notre but est d’éva-
luer les bénéfices de e-juvenior sur le
maintien à domicile des personnes
âgées dans les Hauts-de-Seine.
Nous voulons la confirmation que
les outils d’e-santé agissent sur l’iso-
lement et la fragilité
», conclut
Olivier Dubourg.
L e c ons e i l d é p a r t emen t a l
soutient ce projet à hauteur
de 172 000 euros.
n
M.L.B.
L’École française des Femmes de Fontenay-aux-Roses
est la troisième du genre dans le département.
SOLIDARITÉ
Une école pour
toutes les femmes
L
es salles s’appellent Colette,
Simone-Veil ou Catherine-
Deneuve. Sur les murs, des
portraits en noir et blanc d’autres
femmes célèbres : Coco Chanel,
Jeanne Moreau, Édith Piaf,
George Sand… Dans ses nouveaux
locaux de 265 m
2
, rue du Paradis,
l’École française des Femmes
propose chaque semaine quatorze
heures de cours (français, culture
générale et informatique), quatre
heures d’atelier sur l’insertion
professionnelle - notamment
pour les bénéficiaires du RSA - et
quatre heures d’atelier de conseil
santé ou cuisine par exemple.
Comme à Châtenay-Malabry où
une première École des Femmes
avait été ouverte en 2008 et à
Gennevilliers où la structure a été
inaugurée en 2012, l’objectif est
«
d’aider à l’insertion et à la valori-
sation des femmes en privilégiant
leur formation et leur éducation
quel que soit leur niveau et au-delà
des diversités culturelles et sociales
»,
explique Bénédicte de Kerprigent,
directrice de l’Institut des Hauts-
de-Seine, association financée
par le conseil départemental et à
l’origine de ce projet.
Certaines femmes suivent des
cours d’alphabétisation. D’autres
se perfectionnent. «
Je suis à l’école
depuis un mois
, raconte Georgetta,
âgée de 26 ans.
J’espère améliorer
mon niveau de français à l’écrit
et pouvoir ainsi faire valider mon
master que j’ai eu dans mon pays,
la Moldavie.
» Comme elle, une
quarantaine de femmes se sont
inscrites à Fontenay depuis
l’ouverture en septembre 2015. Le
cursus se déroule sur une période
allant de deux à quatre ans. Les
quatre-vingt-cinq qui ont présenté
un DELF (diplôme d’études en
langue française) l’ont obtenu. Et
un tiers des femmes passées par
ce programme et qui n’avaient pas
de travail ont retrouvé un emploi.
«
Ces écoles sont un puissant moyen
d’intégration
, a défendu Patrick
Devedjian lors de l’inauguration
le 7 octobre.
Ces femmes coura-
geuses, studieuses, volontaires sont
une grande chance pour notre dépar-
tement et pour notre pays.
»
n
Émilie Vast
www.institut-hauts-de-
seine.orgCD92/W
illy
L
abre
Les locaux ont été inaugurés
le 7 octobre.