Previous Page  60 / 76 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 60 / 76 Next Page
Page Background



|

HDS

mag

|

n°50 - novembre-décembre 2016

Patrick Jarry

Conseiller départemental

et maire de Nanterre

GROUPE FRONT DE GAUCHE ET CITOYENS

(PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - GAUCHE CITOYENNE)

La majorité persiste dans ses choix

gestionnaires et austéritaires

L

es orientations budgétaires

pour 2017 étaient à l’ordre

du jour du la séance

publique du 14 octobre 2016.

Mais d’une année à l’autre, rien

ne change et tout empire.

Alors qu’elle dispose des moyens

et de la marge de manœuvre

nécessaires pour maintenir

et développer, dans tous

les secteurs, des politiques

publiques ambitieuses, avec

des services de proximité

efficaces et des dispositifs utiles,

la majorité départementale, fidèle

à sa vision clivée et inégalitaire

du monde et de la société,

continue à les réduire et à

les asphyxier.

Les difficultés budgétaires

des collectivités ont beau être

réelles, on ne saurait faire de leur

situation une lecture homogène.

Et la description généraliste,

par la majorité départementale,

de l’état financier des collectivités

et des Départements en

particulier, est un artifice

pour masquer la grande disparité

des réalités locales et surtout

la position particulièrement

favorable des Hauts-de-Seine.

Il n’y a qu’à voir en effet

l’excédent que le Département

dégage chaque année,

un excédent remarquablement

élevé : 95 millions d’

au CA

de 2013, 82 millions d’

au CA

de 2014 et 236 millions d’

au

CA de 2015. C’est hors normes et

au regard des coupes budgétaires

drastiques que le Département

opère obstinément

dans tous les secteurs,

c’est même indécent.

Année après année, nous

retrouvons, et dénonçons,

ce mécanisme systématique,

qui consiste à couvrir

le budget d’investissement

par une compression

toujours plus forte du

budget de fonctionnement

et un recours extrêmement

limité à l’emprunt. D’autant

plus limité que l’emprunt

annoncé au BP est encore,

comme c’est le cas aujourd’hui,

réduit considérablement

par une décision modificative,

au détriment de dépenses

de fonctionnement

qui s’amenuisent toujours plus…

Non seulement notre Groupe

s’oppose à cette vision

caricaturale que la majorité

départementale a de la dépense

publique, où le fonctionnement

est réduit à du «

train de vie

»

[sic], mais il condamne ce qui

est, de la part du Département,

une véritable stratégie : tourner

le dos aux habitants les plus

modestes pour, petit à petit,

les exclure des Hauts-de-Seine,

que la majorité rêve comme

un territoire uniforme et

monochrome, un entre-soi

politique, économique, social et

culturel.

l

CD92/J

ean

-L

uc

D

olmaire

Alexandra Fourcade

Conseillère départementale

de Neuilly-sur-Seine

MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE - GROUPE DES INDÉPENDANTS

© DR

Primaires et réformes

territoriales

À

À l’occasion des primaires

de la droite et du centre,

les présidents des conseils

départementaux des Yvelines et

des Hauts-de-Seine ont interpellé

les candidats sur l’organisation

territoriale de notre pays.

Ces propositions partent d’un

constat très largement partagé par

les Français. L’actuelle complexité

de l’organisation administrative

(qui atteint son paroxysme en

Île-de-France) est l’une des causes

de la dérive de nos dépenses

publiques. Elle ne permet en rien

d’améliorer la qualité du service

rendu aux usagers, et contribue à

la défiance des électeurs qui n’ont

pas été directement consultés sur

les réformes récentes. Elle stérilise

enfin toute initiative locale

par l’accumulation de normes

et de dispositifs de péréquation

que seule une élite administrativo-

financière arrive à comprendre…

Sans remettre en cause

l’organisation territoriale

historique de la France autour

des trois niveaux (commune,

Département, Région), les

propositions de Patrick Devedjian

et Pierre Bédier s’organisent

autour de trois principes :

1/ Une gouvernance simplifiée

autour du bloc communal

(les élus au niveau communal

font fonction à la fois de

conseillers municipaux et de

conseillers communautaires)

et du bloc territorial (les

élus départementaux font

fonction à la fois de conseillers

départementaux et de conseillers

régionaux) ;

2/ Une refonte progressive

des mécanismes de solidarité

financière au niveau des

territoires, en consacrant

la dotation globale de

fonctionnement comme unique

instrument de péréquation entre

les collectivités de France ;

3/ Un renforcement des

compétences des collectivités

locales en matière de proximité

et de solidarité, notamment dans

le domaine du logement, un droit

à l’expérimentation normative et

un encouragement aux initiatives

de coopérations entre différents

niveaux de collectivités.

Notre groupe approuve

pleinement ces propositions

qui rejoignent ce que nous

avions formulé lors de la séance

du 5 février dernier sur le projet

de création de l’EPI Yvelines/

Hauts-de-Seine. Nous avions

soutenu cette initiative à trois

conditions : La première,

qu’elle s’inscrive dans le cadre

d’une stratégie nationale, ce

qui est le cas. La seconde,

qu’elle fasse l’objet d’une

évaluation à deux ans avant

d’envisager sa pérennisation

dans le cadre d’une fusion

des deux Départements.

La dernière était que cette

coopération se fasse sans impact

sur la fiscalité des Alto-Séquanais.

Ces deux dernières conditions

restent d’actualité.  

l