é c ho s
Le 20 janvier, le Département organise la Matinée de l’économie collaborative.
Explications avec Marie-Pierre Limoge, vice-présidente du conseil départemental.
EMPLOI
Valoriser
l'expertise acquise
Quel est l’objectif de
cette première édition ?
L’ é c o n om i e c o l l a b o r a t i v e
connaît une croissance forte
et sa dynamique touche tous
les secteurs. Les initiatives à
l’origine de projets collaboratifs
sont souvent locales et il est
important que les élus soient
attentifs à cette vitalité entre-
preneuriale et offrent un climat
propice à son développement.
À l’heure où les ressources
de c o l l e c t i v i t é s l o c a l e s s e
raréfient, l’économie collabo-
rative offre des services concrets,
des solutions innovantes en
termes de mobilité, de services
à la personne, de financements
de projets…
Comment le Département
peut-il contribuer au
développement de
l’économie collaborative ?
L a l o i NOT R e emp ê c h e
désormais les Départements de
soutenir financièrement toute
entreprise, fût-elle sociale. Le
premier contrecoup de cette
loi a été l’arrêt de notre appel à
projets, qui avait permis la mise
en œuvre de près de 70 projets
collaboratifs sur notre terri-
toire et la création de plus de
600 emplois directs et indirects.
La conséquence la plus néfaste
de la loi NOTRe pour notre terri-
toire aurait été que notre collec-
tivité abandonne une politique
pourtant saluée et reconnue
au-delà de nos frontières dépar-
tementales. Aussi, j’ai souhaité
valoriser le travail réalisé jusqu’à
présent ainsi que l’expertise
qu e no u s a v on s a c qu i s e .
Le Département se positionne
aujourd’hui comme facilitateur
afin d’accompagner les élus qui
le souhaitent à mettre en place
des initiatives collaboratives, de
manière extrêmement opération-
nelle et à coûts maîtrisés : il est
en effet possible aujourd’hui
d e mo b i l i s e r d i f f é r e n t e s
parties prenantes dans le cadre
des financements alternatifs.
n
Propos recueillis
par Virginie Rapin
Plus d’infos sur
www.hauts-de-seine.frLe conseil départemental participe au programme départemental de
lutte contre les violences
faites aux femmes.
SOCIÉTÉ
Des réponses aux violences
faites aux femmes
C
haque année dans les Hauts-
de-Seine, 4 800 appels reçus
par la police concernent
des violences conjugales et plus
de 1 000 personnes sont reçues
dans les différentes permanences
d’accueil. Un programme départe-
mental de lutte contre les violences
faites aux femmes (PDLVFF) a été
mis en place. Il se décline en trois
axes avec notamment des actions
de prévention pour améliorer la
condition des femmes, un dispo-
sitif d’écoute et d’accueil mené
par des associations et enfin un
accompagnement des femmes
avec un relogement temporaire.
«
Au quotidien, nos services sont en
première ligne pour recevoir et orienter
ces femmes. Nous avons mis en place
un programme spécifique qui soutient
huit associations intervenant dans
ce domaine. Ce programme départe-
mental vise à rompre l’isolement de ces
femmes, afin qu’elles puissent sortir de
cette spirale de violence
», explique
Marie-Laure Godin, vice-présidente
du conseil départemental chargée
des affaires sociales, des solidarités
et de l’insertion. Le Département
finance plus de cent-trente places
d’hébergement pour femmes et
enfants sur les plus de deux cents
places disponibles dans les Hauts-
de-Seine. En 2015, 309 victimes
et 326 enfants ont ainsi pu
être hébergés.
Depuis le mois de mai 2016,
le dispositif Téléphone grave danger
a été développé dans les Hauts-de-
Seine. Il s’agit demettre à disposition
des femmes un téléphone portable
géolocalisé relié à une centrale
d’urgence joignable 24 h/24 en
cas de situation d’urgence. «
Sur les
cinq téléphones disponibles, quatre
ont déjà été attribués. En six mois,
seize personnes ont été identifiées
par l’association référente l’Escale
»,
résume Catherine Denis, procureur
de la République de Nanterre. En
2016, le Département a apporté
son soutien aux femmes victimes
de violences à hauteur de plus
d’un million d’euros.
n
Mélanie Le Beller
© CD92/O
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R
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