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

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HDS

mag

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n°52 - mars-avril 2017

Laureen Genthon

Conseillère départementale

de Nanterre

GROUPE FRONT DE GAUCHE ET CITOYENS

(PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - GAUCHE CITOYENNE)

Pour un Département

féministe !

C

haque année, autour du

8 mars, nous célébrons

les conquêtes des

féministes et des associations

qui ont lutté pour faire avancer

les droits des femmes. Du

droit de vote au droit à disposer

d’un compte en banque,

en passant par le droit à

l’avortement, les femmes se

sont toujours battues pour

leurs droits. Des avancées

significatives ont eu lieu au

cours de ces dernières années,

mais nous sommes encore

loin, bien loin, de répondre aux

exigences de liberté et d'égalité

que les femmes expriment

aux quatre coins du pays et

du monde.

Et notre Département a

les compétences pour agir en

ce sens, notamment en matière

de lutte contre les violences faites

aux femmes et aux enfants.

En effet, une femme meurt tous

les trois jours sous les coups

de son conjoint.

Pour sortir de ces souffrances,

les femmes font preuve

d’un courage héroïque

car  c’est un véritable parcours

du combattant pour celles

qui dénoncent les coupables.

Elles surmontent la violence,

la peur, les obstacles

administratifs, le risque

de tout perdre. Les collectivités

territoriales, les services publics,

l'État doivent être à leurs côtés

pour les soutenir, pour faciliter

leur démarche, pour sanctionner

leurs agresseurs et pour,

demain, construire un monde

sans violences, sans injustices,

sans abus.

Or, le budget dédié au plan

de lutte contre ces violences

a été diminué de 11 % !

Les associations féministes

voient leurs subventions

diminuées ou supprimées. Nous

pensons, au contraire, qu’il faut

mettre les moyens nécessaires

pour en finir avec ce fléau.

Depuis plusieurs années, nous

proposons de mettre en place

un observatoire des violences

envers les femmes. C'est un

outil essentiel, permettant

de connaître les situations

de violence et donc d'intervenir,

de sauver des vies, de mettre

fin à des calvaires. Les voix sont

nombreuses pour remettre

cette exigence à plus tard…

Comme si les moyens financiers

n'existaient pas, alors que

le Département du 92 est

excédentaire chaque année.

Comme si chaque semaine

qui passe sans les structures

adéquates ne signait pas

une nouvelle condamnation

contre ces femmes. Comme

le disait Lénine, «

Là où il y a

une volonté, il y a un chemin

».

Veut-on vraiment en finir avec

les violences faites aux femmes

dans le 92 ?

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Olivier Larmurier

Conseiller départemental

de Neuilly-sur-Seine

MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE - GROUPE DES INDÉPENDANTS

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La MGP : des interrogations

non résolues

U

ne nouvelle structure.

La Métropole du Grand

Paris (MGP), créée depuis

le 1er janvier 2016 regroupe

les 131 communes de la Petite

Couronne et sept communes

de la Grande Couronne. Elle

a vocation à être un nouvel

interlocuteur institutionnel pour

les acteurs socio-économiques

et les citoyens. Son architecture

repose sur un double niveau

d’intercommunalité : la Métropole

sous forme d’établissement public

et onze territoires. La Métropole

se met en place jusqu’à fin 2018

par transfert de compétences

relatives à l’environnement, le

développement économique,

l’aménagement urbain et le

logement. Chaque commune est

représentée à deux niveaux :

• au conseil de Métropole

avec 209 élus ;

• au niveau du territoire

par un conseil de 72

à 92 membres.

Ce nouvel étagement

des structures est accompagné

d’une nouvelle redistribution

des ressources.

Des objectifs qui posent question.

Une telle réorganisation menée par

l’État sans véritable concertation n’a

cessé de poser des interrogations

sur sa pertinence, avant comme

après la mise en vigueur de la

loi. On se trouve, en effet, devant

une complexification des strates

territoriales difficile à admettre, que

l’on soit élu ou citoyen. Comment

justifier que les compétences soient

partagées pour l’Île-de-France,

entre la commune, le territoire,

la Métropole, le Département et

la Région ?

Ne pas craindre à la fois plus

de hardiesse et de réalisme.

Cet imbroglio territorial nous

oblige à proposer des pistes

de simplification. Certains plaident

pour une extension du périmètre

de la Métropole à celui

de la Région, sachant que certains

secteurs très structurants

comme les transports sont

directement concernés par une

absence de recouvrement entre

les deux entités. En constatant

que le Département et la

Commune sont les deux structures

qui fonctionnent avec une

grande maturité d’organisation et

une qualité des services appréciée

des usagers, les Départements

des Hauts-de-Seine et

des Yvelines se sont attelés à

un rapprochement pouvant aboutir

à une fusion. Cette démarche

peut être répliquée par d’autres

pour obtenir une optimisation

des coûts sans affecter l’efficience

du service public.

Enfin, les travaux en cours

sur les projets des territoires

constituent une opportunité

pour définir plus précisément

les compétences aux différents

niveaux. Aucune voie

de réflexion ne doit être fermée,

une concertation doit être

menée entre les élus, acteurs

de la vie locale pour trouver un

aboutissement réaliste à la réforme

de nos institutions territoriales.

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