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n°35 - mai-juin 2014
maga z i ne
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chaque utilisation. Extramuros
réutilise ce bois en contreplaqué
pour concevoir des meubles de
bureau design : tables, placards,
armoires à café mobiles…
En plus de l’atelier menuiserie et
métal, l’équipe s’est aussi lancée
dans la confection. Elle récupère
des toiles, tissus et bâches publi-
citaires auprès des entreprises,
pour créer de nouveaux objets
de promotion. La Poste, parte-
naire historique d’Extramuros,
lui confie par exemple ses anciens
sacs de courriers en lin. Trans-
formés en maroquinerie (sacs,
étuis, sacoches, trousses), ces
objets sont d’ailleurs en vente
sur un site dédié, lapetitefa-
briquepostale.fr. Plus original
encore, les vieux uniformes des
contrôleurs du Thalys, recyclés
en trousses !
Des grands groupes aux PME,
en passant par les collectivités,
les clients d’Extramuros sont
d’emblée séduits par la singu-
larité et le projet porté par l’entre-
prise : «
Nos valeurs exigeantes
sur le plan social, environnemental
et la qualité de notre production,
représentent un réel bénéfice pour
les entreprises. En faisant appel
à nos services, elles valorisent et
concrétisent leurs engagements en
matière de développement durable
»,
souligne Hélène Gounot. Dans
cet esprit, l’atelier d’Extramuros
réalise des trophées recyclés.
«
Pour le salon Pollutec dédié à
l’environnement, nous avons par
exemple conçu un trophée emblé-
matique, avec des déchets de l’édition
précédente : chutes de moquette,
signalétique… Le client trouve ainsi
une cohérence entre la remise d’un
prix et le comportement responsable
qu’il souhaite mettre en avant
»,
ajoute Isabelle Pujade.
100% local
Extramuros est conventionnée
« en t r epr i s e d ’ i ns e r t i on »
par l’État. Une entreprise à
part entière, mais engagée à
promouvoir l’insertion sociale et
professionnelle de ceux qui sont
éloignés de l’emploi. Aujourd’hui,
l’équipe d’Extramuros compte
14 personnes, dont quatre en
contrat d’insertion. Chaque
salarié en insertion est aidé dans
ce parcours par une personne
expérimentée. Cyril, ancien
décorateur pour le cinéma, est
l’un des encadrants de l’atelier,
pour le bois et le métal : «
c’est un
challenge permanent,
explique-t-il
.
D’une part d’accompagner des
personnes en insertion très diffé-
rentes et d’autre part de trouver
des solutions pour se rapprocher le
plus possible des croquis, avec des
matériaux récupérés.
»
Ce s s a l a r i é s en i n s e r t i on
découvrent, pour la plupart, un
nouveau domaine d’activité. C’est
le cas d’Emmanuel, qui travaille
dans l’atelier depuis un an :
«
J’apprends beaucoup de choses :
la découpe du bois, le ponçage,
la maintenance des machines…
J’apporte aussi mon aide dans la
confection que je connais bien,
car ma famille travaille dans ce
domaine
». Le principe chez Extra-
muros, c’est aussi la polyvalence.
Nadji est en contrat d’insertion
depuis quelques mois : «
Je
prépare les matériaux qui sont
cg
92/
olivier
ravoire
Dans l’atelier, les meubles sont
réalisés à partir de matériaux
de récuperation.
