s o c i é t é
septembre-octobre 2014 - n°37
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hds.
mag
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Q
uartier du Fort
d’Issy, une enceinte
de douze hectares
au cœur d’Issy-les-
Moulineaux. Pierrick Daniel vit à
proximité depuis 2002. En douze
ans, cet Isséen a vu le paysage
environnant se transformer en
profondeur. «
Avant, c’était une
zone pavillonnaire sans commerces
ni services ni desserte de transports.
C’était un quartier calme et agréable,
mais il fallait faire quelque chose.
»
En 2008, lorsque la ville d’Issy
décide de racheter au ministère de
la Défense ce grand terrain,
Pierrick Daniel décide de monter
une association de riverains. C’est
ainsi que naît l’AVFI, l’Association
des voisins du Fort d’Issy. «
Notre
rôle n’était pas de constituer une
opposition au projet, mais d’informer
les habitants.
» Sur ces terrains, la
ville d’Issy-les-Moulineaux décide
de construire un nouveau quartier.
«
L’ensemble était un peu isolé du
reste de la commune. L’aménagement
du secteur a été long
», explique
Philippe Knusmann, maire-
adjoint à l’urbanisme. Après avoir
acquis le terrain en 2009, la
municipalité a entrepris des
travaux de dépollution avant de
commencer les travaux. Les
premiers résidents sont arrivés
l’année dernière. Au total, le
conseil général a subventionné à
hauteur de 2,1 millions d’euros la
construction de 326 logements
sociaux.
Surtout, la ville a décidé de
donner à ce projet une dimension
écologique avec la construction
d’un écoquartier. Ce nouveau
concept, apparu au milieu des
années 2000, a permis de
faire émerger des îlots urbains
qui respectent les principes
du développement durable.
Comme au Fort d’Issy, la concer-
tation avec les habitants est l’un
des impératifs de ces nouveaux
quartiers verts. «
Les réunions de
concertation ont débuté dès 2004
avec dix-sept associations écologiques
et patrimoniales
», se souvient
Valentine Becker, directrice des
études urbaines à la SAEM Val de
Seine Aménagement, qui s’occupe
de la Zac (Zone d’aménagement
concerté) Île Seguin – Rives de
Seine à Boulogne. Cette zone
comprend le quartier du Trapèze,
l’un des deux lauréats du label
Écoquartier par le ministère du
Logement dans le département.
Sur cette emprise de 54 hectares,
Économies d’énergie, circulations douces, large place aux espaces verts…
De nouveaux écoquartiers
voient le jour dans le département et construisent la ville durable de demain.
Le parc de Billancourt, dans le quartier du Trapèze
à Boulogne, s’étend sur plusieurs niveaux, avec
des noues permettant de stocker l’eau qui irriguera
ensuite les espaces verts.
laissée en partie libre par le départ
des usines Renault, un quartier
entier est sorti de terre. «
Les
principes de développement durable
sont apparus très tôt dans notre cahier
des charges. En 2002, nous étions
précurseurs
», ajoute Valentine
Becker. À Bois-Colombes, une
réflexion s’est organisée autour
de la Zac Pompidou-Le Mignon,
dans les quartiers nord de la ville.
Ici, la municipalité a décidé de
totalement rénover ce terrain de
5,2 hectares, limitrophe d’Asnières
et de Colombes. Le projet devrait
être terminé fin 2016. «
Nous
avons travaillé sur la concertation
avec les riverains et avec des écoles, en
faisant des présentations de chantiers
et en incluant tout un aspect
pédagogique
», précise Laurent
Tambour, directeur de l’aména-
gement urbain à la mairie. Dans
cette zone, qui regroupe près de
50 % du parc social de la ville,
300 logements ont été détruits afin
d’en construire 1 100 autres. «
Le
bâti était dégradé, avec des logements
insalubres et un déséquilibre social.
L’ensemble était mal organisé, avec
beaucoup d’enclaves
, poursuit
Laurent Tambour.
Nous avons
relancé une consultation en 2007 et
travaillé sur des approches Haute
Qualité Environnementale (HQE)
sur les bâtiments.
»
L’usage de la géothermie
Garantir des chantiers propres,
sans nuisances sonores, avec
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
