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n°37 - septembre-octobre 2014
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des matériaux économes en
énergie, c’est aussi l’objectif de
ces quartiers. Bois-Colombes s’est
engagé à intégrer les préoccupa-
tions environnementales à chaque
phase du projet. Cette méthode a
permis à la Zac d’obtenir le label
du ministère du Logement. Du
côté de l’écoquartier des Bords de
Seine, à Issy, chaque promoteur
immobilier a dû s’engager sur
des critères environnementaux.
«
Nous avons lancé la consul-
tation en 2008. À l’époque, c’était
extrêmement rare
», note Philippe
Barraud, chef de projets à la SEM
92, l’aménageur de ce quartier de
3,5 hectares qui mêle immeubles
de bureaux, commerces et
logements. Ici, les premiers
habitants sont arrivés en juin 2013
et les travaux devraient se terminer
début 2015.
Les constructions se veulent moins
énergivores, en faisant la part
belle aux énergies renouvelables.
Au Fort d’Issy, on a par exemple
fait le choix de la géothermie :
deux puits de 650 mètres de
profondeur ont été creusés afin
d’y puiser de la chaleur. «
Elle
couvre 75 % des besoins en énergie
des 1 600 logements
», précise
Philippe Knusmann. À Boulogne,
le Trapèze récupère l’énergie
émise par l’usine d’incinération
des déchets Isséane et une pompe
à chaleur va être installée l’année
prochaine dans le parc afin de
créer un réseau de chaud et de
Un projet d’aménagement urbain qui prend en compte les principes de développement durable
Intégration
du quartier
dans la ville existante
Logements pour tous
,
avec de la mixité sociale
(logements en accession,
en location et
logements sociaux)
Dynamisme
économique
(installation de commerces
au pied des immeubles
et des bureaux)
Concertation
avec les habitants
lors de la
conception
du quartier.
Promotion d’une gestion
responsable des ressources
(collecte des déchets, usage des eaux
de pluie, matériaux économes,
énergies renouvelables).
Bois-Colombes :
Zone d’aménagement
concertée
Pompidou-
Le Mignon
PROJETS RÉCOMPENSÉS
Boulogne-
Billancourt :
Le Trapèze
Label Écoquartier :
Créé en (Grenelle
de l’environnement)
Remis par l’État aux
collectivités territoriales
froid qui couvrira 65 % des
besoins du quartier. La collecte
des déchets a été aussi totalement
repensée. Les deux quartiers du
Fort d’Issy et des Bords de Seine
sont directement reliés à l’usine
d’incinération des déchets via un
réseau souterrain de collecte par
aspiration. «
Cela limite le passage
des camions poubelles et, ainsi, les
nuisances
», note Philippe Barraud.
La fin du « tout-voiture »
L’innovation se lit aussi dans
les aménagements des espaces
verts. À Boulogne, un grand parc
de sept hectares a été aménagé
au cœur du Trapèze. «
Le pari
était de construire un quartier
dense, en apportant de la nature en
ville
, explique Valentine Becker,
qui revendique plus de 50 %
d’espaces publics sur l’ensemble
du quartier.
Les habitants veulent
des services, mais aussi des jardins
et des squares.
» À Bois-Colombes,
Le groupe scolaire Louise-Michel, situé au Fort d’Issy,
est isolé par des bottes de paille. Le conseil général
a participé à sa construction avec une subvention
de près d’un demi-million d’euros.
cg
92/
olivier
ravoire
