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n°42 - juillet-août 2015
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dé c ou v e r t e
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Au bord de la Seine, à Boulogne,
les jardins Albert-Kahn
mélangent les influences des cinq continents
et sont à l’image
de leur concepteur : cosmopolites.
CD92/W
illy
L
abre
Albert-Kahn,
le tour du monde
en quatre hectares
L’
espace d’une balade,
on passe d’une forêt
de pins au cœur des
Vo s g e s à u n e
maison typiquement japonaise
s’ouvrant sur la verdure et une
serpentine digne des jardins
anglais. Les jardins Albert-Kahn
sont à l’image de celui qui les a
conçus et reflètent sa soif de
voyages et sa volonté de découvrir
le monde. «
Banquier et mécène,
Albert Kahn était passionné par l’art
du jardin et aimait beaucoup la
nature. Il a présenté des civilisations
qui lui sont chères comme le jardin
japonais, qui représente le pays aimé,
et la forêt vosgienne, qui rappelle le
paysage de son enfance
, explique
Valérie Perlès, directrice du musée
Albert-Kahn.
Il s’est inspiré des
styles horticoles en vogue à son
époque pour la composition de ses
scènes paysagères, en donnant une
touche personnelle à certaines d’entre
elles. Il est ainsi parvenu à créer un
lieu original et authentique. A poste-
riori, on peut constater que les diffé-
rentes scènes très contrastées sont
juxtaposées de manière très harmo-
nieuse et peuvent renvoyer à un idéal
de paix universelle.
»
Dès la fin du XIX
e
siècle, Albert
Kahn a déjà le projet de concevoir
ces jardins. Commence alors un
long processus d’acquisition des
parcelles, plus de vingt au total. Il
fait également appel à deux paysa-
gistes, célèbres de l’époque, Henri
et Achille Duchêne, qui vont
créer le jardin à la française. Pour
immortaliser son projet, Albert
Kahn fait réaliser des autochromes
– le premier procédé de dévelop-
pement photographique en
couleur dont le musée Albert-
Kahn compte la plus grande
collection au monde – des diffé-
rents jardins. Les travaux durent
jusqu’en 1920… Le site, racheté
en 1936 par le Département de la
Seine, est ouvert au public un an
plus tard à l’occasion de l’Expo-
sition universelle. «
Il n’existe
Dans les jardins japonais,
le pont rouge est une réplique
en miniature du célèbre pont
du sanctuaire de Nikko, classé
au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le jardin français imaginé
par la famille Duchêne est
un modèle de classicisme.
Il occupe le cœur de ce
domaine de quatre hectares.
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livier
R
avoire
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