juillet-août 2015 - n°42
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n°42 - juillet-août 2015
s o c i é t é
de l’activité permettra aussi de
consolider un emploi. Fabrice
Bernard bénéficiera ainsi d’un
demi Smic mensuel. Et si la
dynamique se poursuit, une autre
création d’emploi est envisagée
l’an prochain.
Vélo vert
À quelques kilomètres de là, ce
sont six emplois qui ont d’ores et
déjà été créés grâce à un chantier
d’insertion original. Le projet est
porté par Arpeije, une association
fondée il y a plus de trente ans
à Clamart. En 2013, elle a été
lauréate de l’appel à projets ESS
du conseil départemental avec, à
la clé, une subvention de près de
trente mille euros. «
Arpeije est un
centre de formation qui intervient
aussi dans le champ de l’insertion
pas, ils reviennent ici
», souligne
Nathalie Adamiak, coordinatrice
et chargée d’insertion. C’est ce
qu’a fait un des salariés, parti au
bout de quelques semaines pour
un poste de commis de cuisine
en CDI à temps plein. «
Ils ne
deviendront pas tous mécaniciens
vélo
, précise Alexandre Boda.
L’idée c’est de leur remettre le pied à
l’étrier, de leur servir de tremplin
».
En parallèle, ils bénéficient d’un
suivi psychosocial pour régler
tous les problèmes qui pourraient
être un frein à leur évolution
(santé, logement, situation
familiale…), d’une remise à
niveau, d’initiation à l’informa-
tique, de formations... «
C’est très
sympa ici
, sourit Jimmy.
Je n’avais
pas de boulot, alors j’ai profité de
l’opportunité. Ça me fait du bien
de venir. Ca m’aide à oublier tous
les petits soucis que j’ai chez moi
».
Richard, lui, était taxi et cherchait
un travail de chauffeur. «
Je
pratique le vélo depuis l’adolescence
et j’avais quelques connaissances en
mécanique. Alors ça me plaît. Je ne
vois pas le temps passer. J’aimerais
bien continuer dans cette voie.
»
Grâce à la subvention du
conseil départemental, Arpeije
a pu acheter du matériel et de
l’outillage professionnels comme
cette fontaine biologique qui
fonctionne en circuit fermé avec
des pastilles de bactéries et dont
l’eau n’est changée qu’une fois
par an. Les pieds sur lesquels
sont fixés les vélos pendant
les réparations sont mobiles.
L’idée étant de pouvoir aller à la
rencontre du public sur diffé-
rents types d’événements, dans
les entreprises, autour des gares…
«
Nous allons bientôt travailler avec
une association d’aide à domicile
,
explique Carole Lacour.
Nous
allons sensibiliser ses salariés,
les initier à la pratique du vélo, leur
fournir une flotte et l’entretenir.
»
Pour les particuliers, l’adhésion
à Rayon Vert coûte vingt euros :
dix pour les jeunes et les deman-
deurs d’emploi et trente pour
les familles. Cela donne droit
aux vélos « recyclés » à bas prix,
aux réparations... Ce jour-là, une
habitante de Clamart vient pour
ajuster la selle de son nouveau
vélo. Il y a quelques jours, elle a
trouvé cette «
merveille
», comme
elle dit, chez Rayon Vert. «
J’habite
à deux cents mètres
, raconte-t-elle.
Le câble de frein de mon autre vélo
venait de lâcher, alors je suis venue
pour le faire réparer. J’ai eu droit à
sociale et professionnelle
, explique
la directrice Carole Lacour.
Notre
projet était de compléter notre offre
de formation, de faire ce que l’on
appelle de l’insertion par l’activité
économique, tout en rendant
un service aux Clamartois
».
C’est ainsi qu’est né le projet «
Arpeije vélos » devenu depuis
Rayon Vert. L’atelier de réparation
de vélos a ouvert en janvier
dernier dans l’ancien centre
culturel Mermoz rue Gabriel-
Péri, un local prêté par la mairie.
Dans le hall d’entrée, plusieurs
cycles attendent que leur proprié-
taire vienne le chercher ou de
trouver un nouvel acquéreur.
Dans ce qui était autrefois la salle
de danse, comme le prouvent le
parquet, les miroirs et les barres,
des dizaines de deux-roues sont
entreposées. «
Depuis l’ouverture,
nous en avons récupéré plus d’une
centaine
, détaille Alexandre
Boda, le formateur-encadrant
technique
. Ceux qui sont trop
abimés serviront uniquement pour
les pièces détachées. Les autres seront
entièrement démontés avant d’être
remis en état puis vendus à petits
prix
». C’est là qu’interviennent
Jimmy, Richard et leurs collègues.
Ils sont six dont une femme
à avoir été recrutés en contrat
aidé de 26 heures par semaine,
des contrats de sept mois
renouvelables jusqu’à 24 mois.
«
L’avantage de ces contrats c’est
que si on leur propose un autre
poste, ils peuvent partir sans hésiter.
Leur contrat aidé est suspendu
jusqu’à ce que leur période d’essai
soit validée. Si ça ne fonctionne
Rayon Vert à Clamart est
un chantier d’insertion.
Alexandre Boda y forme
six personnes.
Fabrice Bernard a déjà installé
une trentaine de ruches
dans le sud des Hauts-de-Seine.
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