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c u l t u r e

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juillet-août 2015 - n°42

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n°42 - juillet-août 2015

pano r ama

P

our sa cinquième édition, l’exposition

Artistes à découvrir

s’enrichit d’une thématique particulière : les quatre artistes

plasticiens invités sont tous d’origine arménienne et l’expo-

sition elle-même s’inscrit dans le cadre des manifestations

culturelles organisées par la ville et le Club franco-arménien d’Antony

pour commémorer le centenaire du génocide. Une soixantaine

d’œuvres – et quatre inspirations très diverses…

Le sculpteur Rast-Klan Toros – seul homme de la sélection – n’est

finalement plus un artiste à découvrir, du moins à Antony : son

Aigle

d’Arménie

, mémoire du génocide, a été inauguré le printemps dernier à

l’entrée Croix-de-Berny du parc de Sceaux. Plus jeune de presque deux

générations, Syrane Yerganian, l’autre sculpteur, travaille en voisine

dans son atelier de Cachan. Elle partage avec Toros le goût des courbes

et des corps. Sur les toiles de Chaké Achdjian, peintre d’Antony, des

tourbillons aux couleurs vives dans l’esprit d’une « abstraction florale ».

Coup de cœur enfin pour les compositions d’Astrid Sarkissian,

imprimées sur soie, qui jouent du collage, de la symétrie et des

effets de kaléidoscope. Il y a du vitrail dans ses univers, des parures

somptueuses et quelque chose de plus troublant qui rappelle les vanités

intemporelles et les fêtes des morts mexicaines.

n

www.ville-antony.fr/maison-des-arts

I

l y a quelque chose d’infi-

niment délicat et de

p r o f o n d é m e n t

émouvant dans le projet

conduit par Maïda Chandèze-

Avakian. L’année dernière, l’artiste

a collecté souvenirs, histoires et

photos auprès des visiteurs du

jardin : les arpenteurs réguliers et

ceux des premières fois, les riverains,

les commerçants, les enfants qui y

jouent, les anciens qui y pensent, les

jardiniers qui lui parlent. Cartes

postales d’hier, instantanés

d’aujourd’hui et mots simples en

disent long sur les fantômes bienveil-

lants qui peuvent hanter pareil lieu.

Dans ce jardin extraordinaire, et

malgré la chanson de Charles Trenet,

nous ne sommes pas complètement

certains que les canards parlent

anglais – encore qu’étant donné

l’ouverture au monde d’Albert

Kahn, ce ne serait pas si étonnant.

Mais l’universel de ce lieu qui ne

ressemble à aucun autre a rarement

été aussi subtilement compris et

généreusement servi. Au-delà de

la grande histoire que l’on sait –

les reporters sur les chemins du

monde, les Archives de la planète –

le « domaine Albert-Kahn » continue

de susciter de petites histoires et

de s’en nourrir en retour. Ce doit

être cela, le secret de sa jeunesse

éternelle, et voilà bientôt quatre-

vingts ans que ça dure.

n

Album-souvenirs d’un jardin particulier

,

jusqu’au 30 août.

www.albert-kahn.hauts-de-seine.net

Beaux-Arts

d’Arménie

Artistes à découvrir

: l’invitation lancée

par la Maison des arts d’Antony est explicite.

Quatre artistes plasticiens d’origine arménienne

nous y attendent jusqu’au 26 juillet.

En neuf bouquets d’images répartis dans le jardin Albert-Kahn, les souvenirs collectés auprès des familiers

du lieu forment

une exposition en plein air à butiner tout l’été.

S

i certains artistes sont hors du temps, d’autres

mènent une carrière étroitement liée à l’air de ce

même temps. Jules Chéret (1836-1932) est l’enfant

de son époque et le père, puis le vénérable patriarche,

de l’affiche artistique commerciale. Chromos, couvertures

de livres, livrets musicaux, faire-part, cartes postales, et bien

sûr affiches de spectacle, il a tout dessiné, tout gravé, avec

une palette de couleurs chaudes et une virtuosité

du mouvement qu’il doit à son admiration pour Watteau.

Joyeuse, élégante, virevoltante, sa femme idéale est immédia-

tement reconnaissable, tant et si bien qu’on surnomme

« Chérette » la mignonnette en tête d’affiche…

Plus de quatre-vingts pièces, dont beaucoup présentées pour

la première fois, dans la collection exposée jusqu’au 4 août

au musée Roybet Fould à Courbevoie :

Jules Chéret et l’âge

de l’imprimé, l’image dans tous ses états

.

n

www.ville-courbevoie.fr

L’Affiche

jaune

C’est un jardin

extraordinaire

À

Issy-les-Moulineaux cet été, double voyage

vers le Japon pour les amateurs d’art et de

bijoux. Pendant quelques semaines encore, le

Musée de la Carte à jouer nous entraîne vers le Japon

des « alliages » culturels avec la première exposition

française de la joaillière Nobuko Ishikawa. Cent

cinquante bijoux qui marient «

le savoir-faire de la

bijouterie occidentale et la finesse de l’artisanat du métal

propre au Japon traditionnel

». Jusqu’au 19 juillet. À la

médiathèque du centre-ville, le voyage de Monique

Corsi nous conduit vers un Japon rêvé, transformé,

réinventé. L’artiste est une amoureuse du Japon. Avec

Le Dit des nuages

, elle s’inspire de l’univers de Kenji

Miyazawa, figure fugitive d’une poésie de la contem-

plation, mort à 37 ans dans les années trente du siècle

dernier. Du 11 août au 13 septembre.

www.issy.com

Été

japonais

E

lles relevaient de la catégorie des « articles de Paris », de la

« bimbeloterie élégante ». Elles témoignent de l’art de vivre à

la française dans la grande bourgeoisie parisienne des contem-

porains de Chateaubriand. Elles, ce sont les boîtes de l’époque roman-

tique, coffrets et nécessaires marquetés, ciselés, gravés, affichant en

belles cursives sur leur bois précieux l’usage que l’on se devait d’en

faire. Boîtes à bijoux, boîtes à thé, boîtes à gants, brodeuse, coffrets à

tiroirs secrets voire – la pièce est étonnante – boîte accordéon pour

« musiquer » au salon en famille, une cinquantaine d’entre elles sont

offertes à notre curiosité le long d’une exposition-dossier à la Maison

de Chateaubriand, à Châtenay. Nous avons jusqu’au 13 septembre pour

imaginer les doigts de l’écrivain sur leurs vernis patinés…

www.maison-de-chateaubriand.hauts-de-seine.net

Boîtes

romantiques

© C

haké

A

chdjian

© M

onique

C

orsi

© L

ilyane

L

ajoinie

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illy

L

abre