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n°42 - juillet-août 2015

juillet-août 2015 - n°42

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

toujours rester derrière la ruche

et surtout ne pas donner de coups

dedans.

» Équipé lui aussi de la

tête au pied, avec, dans une main,

son enfumoir et, dans l’autre,

son lève-cadre pour ouvrir la

ruche, il emmène un premier

groupe d’une dizaine d’enfants

et d’accompagnateurs. «

J’espère

qu’on verra la reine

», lance une

petite fille.

Professeur à l’IUT de Sceaux,

Fabrice Bernard s’est lancé dans

l’apiculture il y a quatre ans.

«

Avant je pratiquais de façon épiso-

dique chez un ami en province. Je

l’aidais pour les récoltes. Jusqu’au

jour où je m’y suis mis. C’est une

activité que j’apprécie et qui a un

bon écho auprès du public.

» Il a

donc créé l’Association alto-séqua-

naise de promotion de l’apiculture

urbaine (AAPAU) qui regroupe

cinq bénévoles et compte déjà près

de trente ruches, principalement

dans le sud du département. Il y

en a dans le bois de Verrières, au

parc de Sceaux, au siège social de

Atelier «cuisine» au collège

Les Petits-Ponts à Clamart.

D

e loin, on pourrait

croire à un alunissage

de petits cosmonautes.

En s’approchant, on

découvre un groupe

d’écoliers équipés de combi-

naisons blanches avec chapeau,

voile et gants. Cette classe de

CP de l’école André-Chénier

d’Antony est venue visiter les

ruches installées trois semaines

avant dans le parc des Alisiers.

« 

Les abeilles se plaisent ici. Chaque

ruche en accueille déjà vingt mille.

Bientôt, elles seront soixante mille

par ruche

 », explique leur guide

Fabrice Bernard, suscitant l’excla-

mation de son jeune public. «

C’est

vraiment beaucoup

», commente

l’un des élèves. L’apiculteur

détaille ensuite le fonctionnement

d’une ruche, la vie d’une abeille, le

rôle de chacun : la reine, les faux

bourdons, les ouvrières, avant

de donner quelques consignes

de sécurité. «

Les abeilles sont

très gentilles mais il ne faut pas

déranger leur maison. Vous devrez

Déjà près de soixante-dix lauréats ont été soutenus par le Département

dans le cadre de son appel à projets d’économie sociale et solidaire.

Les initiatives sont on ne peut plus variées. La preuve par trois.

De l’Auto Studio

au Rayon Vert

l’Andra (l’Agence nationale pour la

gestion des déchets radioactifs) à

Châtenay-Malabry… Une trentaine

d’autres devraient être installées

cette année, à commencer par les

cinq ruches du parc des Alisiers

à Antony mises en place en avril.

«

Le sud du département est urbain

mais très vert

, explique Fabrice

Bernard.

Il n’y a pas d’agriculture

intensive et les collectivités n’utilisent

pas de traitement chimique, pas de

pesticides et favorisent la gestion

différenciée, la floraison spontanée…

Les espaces verts sont donc d’excel-

lents asiles pour les abeilles qui

peuvent venir y butiner. D’ailleurs,

alors que la mortalité des abeilles ne

cesse d’augmenter partout en France,

ici elles se portent bien.

»

Au-delà de la préservation de la

biodiversité, le projet de l’AAPAU

comporte un volet pédagogique.

L’association intervient auprès des

scolaires et des salariés d’entre-

prise. «

L’an dernier, nous avons

aussi installé trois ruches dans

l’enceinte de la prison de Fresnes

,

précise Fabrice Bernard.

La

prochaine étape consiste à passer

à dix cette année et à former un

ou deux détenus en fin de peine

à l’apiculture.

» Parce qu’elle a

des vertus écologiques, pédago-

giques et sociales, l’association a

reçu une subvention de près de

dix mille euros du Département

dans le cadre de son appel à

projets ESS. «

Cet argent nous a

permis d’acheter les ruches du parc

des Alisiers,

raconte l’apiculteur

.

Nous allons aussi nous en servir

pour investir dans une miellerie.

»

Pour l’instant, le miel est récolté

de manière artisanale. Il est

donné aux salariés des entre-

prises qui ont des ruches. Le

reste est vendu chez un caviste

bio de Sceaux. Mais avec bientôt

une cinquantaine de ruches, il va

falloir trouver un local et acheter

du matériel «

plus automatisé

» :

un séchoir à pollen, un extracteur

électrique, des maturateurs, une

machine à conditionner le miel…

Cette année, le développement

À Colombes, L’Œil du Baobab

a transformé un taxi anglais

en plateau de tournage.

CD92/J

ean

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uc

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