

septembre-octobre 2015 - n°43
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HDS
mag
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La première exposition commune des trois générations de peintres
fait halte à l’atelier Grognard à Rueil à partir du 18 septembre.
130 œuvres évoquent l’histoire de ces Médicis du XX
e
siècle.
© C
hristian
B
araja
© C
hristian
B
araja
L
e
s Rouart : de
l’impressionnisme
au
réalisme
m a g i q u e
,
à découvrir à
partir du 18 septembre à l’atelier
Grognard, reflète un siècle
de création durant lequel «
les
membres d’une même famille ont
été tour à tour modèles et artistes
»
comme le note Colette Bal-
Parisot, commissaire de l’exposi-
tion. Collectionneurs et mécènes
pourrait-on ajouter. Car lesRouart
ont reçu dans leur cercle intime
une pléiade de peintres, d’écri-
vains, poètes, musiciens - Gide,
Mallarmé,
Valéry,
Debussy,
Chausson… avec lesquels ils ont
tissé affectivement et artistique-
ment des liens indestructibles de
grande qualité. «
On a comparé
la famille Rouart aux Médicis
l ’ex po
Les Rouart
une dynastie romanesque
du XX
e
siècle
», souligne l’acadé-
micien Jean-Marie Rouart issu
de cette lignée à laquelle
il a consacré, en 2001, un livre,
Une famille dans l’impression-
nisme
. La figure tutélaire est
Henri (1833-1912), Ernest (1874-
1942) est son fils, Augustin
(1907-1997) son petit-fils. «
Tout
le monde peignait et vivait dans la
familiarité des plus beaux tableaux
de Manet, Renoir, Degas, Corot et
bien d’autres
». Un constante
cependant : chaque génération
s’est modestement effacée devant
les maîtres qu’elle admirait, rece-
vait, collectionnait. Paul Valéry
écrira à propos d’Henri : «
Ni
l’ambition, ni l’envie, ni la soif de
paraître ne l’ont tourmenté
».
Aujourd’hui, ces artistes sortent
de l’ombre sous l’impulsion de
Jean-Marie qui entend mettre en
Métro dans la nuit
,
Augustin Rouart (1947)
L’Enfant au gilet rouge
,
Augustin Rouart (1948)