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HDS
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n°43 - septembre-octobre 2015
Pierre Ouzoulias
Conseiller départemental
de Bagneux
GROUPE FRONT DE GAUCHE ET CITOYENS
(PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - GAUCHE CITOYENNE)
Droit à la mobilité
pour les retraités
L
a gestion des collèges
est une des compétences
du Département, mais
il la partage avec l’État et
la réforme des collèges aura
des conséquences pour notre
collectivité.
Si le dossier de la réforme
des programmes est au cœur
des débats et des luttes en cette
rentrée, il est aussi à craindre
que les équipes pédagogiques
continuent de gérer la pénurie.
À moyen terme, il faut même
redouter que l’extrême
difficulté avec laquelle l’État
satisfait ses obligations en
matière d’éducation l’oblige
à de nouveaux transferts
de compétences vers
le Département.
Nos inquiétudes sont aussi
alimentées par le dossier
de la restauration scolaire.
La majorité départementale
a fait le choix politique
de confier à un délégataire
privé la production et
l’exploitation des repas destinés
à cinquante-cinq collèges.
Le groupe Front de Gauche et
Citoyens (PCF-GC) demande
d’évaluer le service rendu.
En effet, le rapport d’activité
des services du Département
fait état d’une baisse
de la qualité des repas
et de grandes difficultés
d’adaptation des quantités
livrées aux effectifs des demi-
pensionnaires. Le gâchis
alimentaire n’est pas moins
important, mais en revanche
les situations de pénurie
sont bien plus nombreuses
que par le passé.
La restauration et l’alimentation
sont, dans notre pays,
des faits culturels majeurs
et le repas pris au collège
est un des éléments
d’une pédagogie globale.
Pour cette raison, il faut
se préoccuper de la baisse
du nombre de demi-
pensionnaires qui bénéficient
des tarifs aidés. Pourquoi
l’offre de restauration est-elle
délaissée par les élèves qui
en auraient le plus besoin ?
Cette désaffection est-elle
la conséquence du choix de
la délégation de service public?
Nous devons répondre à
ces questions.
Enfin, le Département doit aussi
assumer ses responsabilités
en matière d’achats
alimentaires. Avec raison
il aide les petits producteurs
de cacao d’Haïti à valoriser
leur produit pour conforter
ainsi une agriculture paysanne.
Il serait paradoxal que ses choix
économiques dans le domaine
de la restauration la mettent
en danger dans notre pays.
Le Département doit agir
dans la transparence et rendre
publiques les informations
sur l’origine des aliments servis
dans les collèges.
l
CD92/J
ean
-L
uc
D
olmaire
Pierre-Adrien Babeau
Conseiller départemental
de Neuilly-sur-Seine
MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE - GROUPE DES INDÉPENDANTS
CD92/J
ean
-L
uc
D
olmaire
Réforme territoriale :
un rendez-vous manqué
L
ors de la dernière séance
publique de l’assemblée
départementale, notre
groupe a interpellé le préfet
des Hauts-de-Seine sur
le périmètre des futurs
« territoires » qui constitueront
la Métropole du Grand Paris
à partir du 1
er
janvier 2016.
Demain, ces regroupements
de communes auront vocation
à assurer des compétences
de proximité particulièrement
stratégiques. C’est pourquoi
la taille et l’homogénéité
de ces futurs territoires sont
fondamentales. Ainsi, envisager
pour notre département
un grand territoire de près
d’un million d’habitants
allant de Rueil-Malmaison
à Gennevilliers nous semble
totalement incompatible avec
la conduite de missions de
proximité et la mutualisation
d’équipements publics.
Nous soutenons pour notre
part un scénario « La Défense »
regroupant environ 500 000
habitants, et constituant
une échelle pertinente pour
l’ensemble des territoires
de la Métropole.
À quelques mois de leur
création, la future carte
de ces territoires n’est toujours
pas établie. Le caractère
improvisé de la loi NOTRe
(Nouvelle Organisation
Territoriale de la République)
et les multiples changements
de position ces dernières
semaines illustrent
une nouvelle fois l’amateurisme
du gouvernement.
Ils traduisent également une
absence totale de vision sur
l’organisation des territoires
et de l’État.
Dommage, car une réelle
opportunité de simplification
se présentait ici. Mais plutôt
que de rationaliser la carte
des territoires – comme
s’y était engagé le premier
ministre – on a complexifié
à nouveau les strates
territoriales, et renforcé
le surpoids administratif
dont souffre la France.
Ce manque de pragmatisme
et de bon sens accroît la
défiance des Français vis-à-vis
des responsables politiques.
Il illustre leur incapacité à
réformer un système dont ils
font partie, et plaide pour une
influence grandissante de la
société civile dans les affaires
publiques.
En attendant, nous allons
devoir expliquer à
nos concitoyens que
les compétences sont
désormais partagées entre
1) la commune,
2) le territoire,
3) le Département,
4) la métropole,
5) la Région.
l