a c t u a l i t é
1
|
HDS
mag
|
n°44 - novembre-décembre 2015
CD92/W
illy
L
abre
Patrimoine
Le conseil départemental lance la restauration de l’ensemble architectural japonais du musée départemental
Albert-Kahn à Boulogne.
Le public pourra suivre les étapes de cette renaissance, jusqu’en juillet 2016.
A
lors que les travaux de
rénovation du musée
A l b e r t - Kahn on t
commencé, les deux
maisons traditionnelles japonaises
en bois et cloisons de papier vont
bénéficier d’une restauration.
Le délicat sauvetage commence en
dé c emb r e a v e c une pha s e
de démontage pièce par pièce.
À partir janvier, le travail se
poursuit dans la prairie du jardin
anglais sous une tente de 200 m
2
dont les parois transparentes
permettront aux visiteurs de suivre
toutes les étapes de la restauration.
Chaque partie de bois abîmée sera
refaite à l’identique avec des
essences importées du Japon, et
l’ensemble des toitures, cloisons
amovibles, paravents, tatamis,
entrecroisements en bambous,
décors marouflés, seront remis en
état. Les différentes phases de la
restauration seront également
photographiées et exposées avec
les plans et les dessins de l’avant-
projet sur des panneaux autour
du chantier.
Yin et Yang
Au printemps 2016, les maîtres
charpentiers remonteront les
maisons à leur emplacement
initial. Une coque de protection
les entourera jusqu’en 2017,
date à laquelle prendra fin la
construction du grand voisin, le
nouveau bâtiment du musée en
forme d’origami, imaginé par
l’architecte Kengo Kuma. Uniques
en Europe, ces « fabriques »
japonaises sont des « trésors » au
Japon où elles ont pratiquement
qui complète le village, «
afin
d’unir dans une même harmonie
de sentiment le citoyen de Kyoto et
le citoyen de Paris
». En écho au
jardin traditionnel, un jardin de
conception contemporaine a été
réalisé en 1990 par le paysagiste
Fumiaki Takano. «
L’harmonie du
site tient à la fluidité entre les deux
jardins. D’un côté se dressent le hêtre
pleureur et le cèdre évoquant le yin et
le yang, et de l’autre, le pont rouge
et le pont en bois qui viennent d’être
restaurés à l’identique
».
La vision du jardin, essentielle
depuis les maisons japonaises,
situe l’esprit du lieu voulu par
Albert Kahn comme un dialogue
entre cultures, porteur de paix.
n
Alix Saint-Martin
renovation.albert-kahn.
hauts-de-seine.fr
disparu. Ces deux maisons
traditionnelles japonaises ont
été implantées par le banquier
mécène : en 1894, pour la
première, pur exemple du bâti
traditionnel de la fin de l’époque
Edo (1603-1867) et des premières
années de l’époque Meiji (1867-
1912), en 1900 pour la seconde.
«
Rien n’a vraiment changé depuis
,
souligne Christian Lemoing, chef
du projet de restauration.
Pour
entrer dans le village japonais, on
franchit toujours un portique avant
d’accéder aux maisons; l’ensemble
des pierres et les alentours paysagers
sont conformes aux autochromes
qui montrent également un jardin
de glycines et de bonsaïs dans des
pots d’époque
». L’école de thé
Urasenke a offert, en 1966, une
« maison de thé », toujours active,
Une nouvelle ère
pour les Maisons japonaises
Les fabriques japonaises
sont en cours de restauration.
votre
tablette numérique
et
video.hauts-de-seine.net
Découvrez le chantier de renovation
des maisons japonaises en video sur