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

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HDS

mag

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n°44 - novembre-décembre 2015

À l’écoute

des femmes battues

Le dispositif Femmes victimes de violences (FVV 92)

est un système unique avec

à la fois une plateforme

téléphonique d’écoute et différents lieux d’accueil.

S

ur un canapé, une mère

a t t end pa t i emmen t

son cours de cuisine,

son bébé dans les bras.

Une autre consulte ses

papiers frénétiquement. L’accueil

est discret, courtois, bienveillant.

Nous sommes dans les locaux de

l’Escale, une association qui vient

en aide aux femmes victimes de

violence. Ici, on s’occupe essen-

tiellement de violences conju-

gales (90 % des cas). Mais pas

seulement. « 

Nous avons aussi

des femmes victimes de violences

au travail, d’agressions sexuelles ou

de violences politiques de leur pays

d’origine

», explique Françoise Brié,

présidente de l’association depuis

2004.

Depuis 1982, l’Escale propose

à ces femmes en difficulté un

accompagnement complet vers la

prise d’autonomie. « 

L’association

est née d’un mouvement de femmes

engagées à Gennevilliers depuis les

années 70. Elles ont beaucoup milité

pour la contraception et le droit à

l’avortement. Lors de leurs entre-

tiens, elles ont remarqué beaucoup

de cas de violences envers les femmes.

C’est pour cela que nous avons créé

l'Escale 

». Depuis, les actions se

sont diversifiées, pour apporter

aujourd’hui un accompagnement

complet des femmes qui passent

par la structure.

Depuis 2000, l’association fait

partie du dispositif Femmes

victimes de violences (FVV92).

Financé par le Département, il

coordonne les actions de plusieurs

associations des Hauts-de-Seine,

à la fois sur l’hébergement

temporaire, sur la prévention et

l’accompagnement social. «

Nous

travaillons sur plusieurs leviers,

explique Yann Lossouarn, respon-

sable de la Mission prévention de

la délinquance et aide aux victimes

au conseil départemental.

L’accueil

est fondamental car beaucoup de

femmes viennent dans les associa-

tions ou dans les espaces départe-

mentaux d’actions sociales (EDAS)

pour un premier contact.

»

En octobre 2014, le dispositif

a été simplifié et s’organise en

deux axes : l’un sur le soutien

au logement temporaire et