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

|

HDS

mag

|

n°44 - novembre-décembre 2015

Patrick Jarry

Maire et conseiller

départemental de Nanterre

GROUPE FRONT DE GAUCHE ET CITOYENS

(PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - GAUCHE CITOYENNE)

DOB 2016 : de la richesse, mais

toujours plus d'inégalités

L

a majorité proteste à

nouveau contre la baisse

des dotations de l'État

aux collectivités locales,

impactant leurs ressources

et limitant leurs marges de

manœuvre.

Quelle hypocrisie à l’heure

où tous les leaders de droite

font campagne pour des

coupes bien plus sombres

encore, avec des économies

de dépenses publiques

jusqu’à 130 milliards d’euros !

Et le Département n’a pas

attendu le gouvernement

pour conduire une

politique austéritaire et

gestionnaire, lui qui obsédé

par la « rationalisation »

et la « performance »,

l'autofinancement de

l'investissement et le refus

dogmatique de tout emprunt,

rogne depuis des années

sur toutes ses dépenses

de fonctionnement.

Aucun secteur n’est épargné

et sous le vernis des mots,

il y a la réalité des faits.

Par exemple, quand la majorité

parle de solidarité, ce n'est

que sous le prisme réducteur

des prestations sociales

obligatoires, notamment

le RSA. Oui, mécaniquement,

avec la hausse du chômage

et de la précarité et le reste à

charge pour les Départements

au regard des compensations

de l'État, leur part dans

le budget augmente.

Mais les Hauts-de-Seine,

selon un rapport de l'ODAS

de juin 2015, sont un des

dix départements qui ont vu

ces dernières années leurs

dépenses sociales le moins

progresser. La raison, c'est

que le Département diminue

dans le même temps toutes

ses actions d'accompagnement

et d'insertion des habitants

les plus fragiles et en fait une

variable d’ajustement.

Même avec des économies

réelles, le Département

conserve des moyens très

importants.

Pourtant, au moment où ils

sont plus que jamais vitaux,

il poursuit sa réduction

des services de proximité

et de solidarité, étouffe les

communes qui accueillent

les habitants les plus fragiles,

arrache les racines d'un tissu

associatif et culturel riche et

diversifié, pour imposer au

territoire sa vision élitiste et

inégalitaire de la société.

Notre groupe continuera

d’exiger de ce Département

qu’il mette ses moyens au

service du bien-être de tous.

l

CD92/J

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-L

uc

D

olmaire

Frédérique Collet

Conseillère départementale

de Levallois-Perret

MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE - GROUPE DES INDÉPENDANTS

CD92/J

ean

-L

uc

D

olmaire

Le département s'organise

pour accueillir les réfugiés

S

elon le nouveau plan

de répartition adopté par

la Commission européenne,

la France pourrait devoir

accueillir un peu plus de 24 000

migrants venus d’Irak et de Syrie.

Le préfet des Hauts-de-Seine

coordonne l’action de l’État dans

le département pour l’accueil

des populations, en ne faisant

aucune distinction entre migrants

et réfugiés. Il y a pourtant deux

situations distinctes : les migrants

économiques et les réfugies qui

fuient la guerre. Les réfugiés

n’ont qu’un souhait : « 

vivre

dans un pays en paix

». Ils ne

peuvent malheureusement

pas vivre chez eux mais n’aspirent

qu’à y retourner.

C’est pourquoi, cette coordination

n’est pas simple à mettre en

place. Ainsi, il est nécessaire

de  recenser et d’organiser

toutes les bonnes volontés à tous

les échelons (départemental,

communal, associatif et privé).

Pour plus d’efficacité, il nous

faut rassembler toutes les forces

de notre département.

Plusieurs maires volontaires

s’organisent dans leurs

communes même si

le désengagement financier

de l’État ne leur laisse

pas beaucoup de marge

de manœuvre.

Le conseil départemental

se prépare à accueillir

ces nouvelles populations

dans un foyer à Villeneuve-la-

Garenne et à Suresnes mais aussi

dans un centre de vacances situé

dans l’Allier. Le département

compte 420 places d’accueil

dont 100 pour le conseil

départemental. À ce jour, 402

réfugiés ont été accueillis sur

le département depuis trois mois.

Même si une démarche de

solidarité et d’humanité semble

évidente, il convient de préciser

que c’est à l’État d’assurer

la responsabilité du logement.

Pour autant, nous sommes

favorables au soutien de toutes

les initiatives privées plutôt

que de mobiliser uniquement

des fonds et des équipements

publics. Les communes n’ont

pas toutes des logements

sociaux vacants. Elles ont en

revanche la capacité de mobiliser

les associations pour organiser

l’accueil des réfugiés venus

de Syrie et d’Irak en s’assurant

de la bonne intégration

de ces familles dans la société

française en proposant par

exemple, des cours de français

et l’inscription des enfants

dans les écoles mais aussi aider

les foyers qui souhaitent accueillir

des réfugiés chez eux.

Contribuer, aux côtés de l’État,

à étudier toutes les possibilités

pour trouver des places

sans pour autant empiéter

sur l’hébergement d’urgence

classique, notamment à

l’approche du plan hivernal, tel est

le défi qu’il nous faut relever.

l