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i n s e r t i on

mars-avril 2016 - n°46

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HDS

mag

|



Une nouvelle « passerelle vers l’emploi »

Le Département a lancé récemment sa première « passe-

relle » pour les bénéficiaires du RSA souhaitant devenir

agents de sécurité privée.

Première étape : les onze espaces Insertion des Hauts-de-

Seine repèrent les bénéficiaires du RSA correspondant

aux profils attendus. Les bénéficiaires sont alors orientés

vers la Mission Prospection et Placement du Département

qui effectue une présélection des candidats (tests écrits

et entretien individuel) avant de les présenter à l’École

européenne de sécurité privée (EESP) basée à Versailles

dans les Yvelines et partenaire du dispositif. Les candidats

retenus doivent alors être choisis par une entreprise de

sécurité privée partenaire de l’EESP pour pouvoir intégrer la

formation qui dure trois mois. À l’issue de cette période, dès

l’obtention de son Certificat de qualification professionnelle,

le bénéficiaire est recruté directement en CDI à temps plein

mais il reste accompagné par le Département pour encore

douze mois maximum afin d’assurer sa bonne intégration

dans l’entreprise et de pérenniser son retour à l’emploi.

En 2016, ce partenariat devrait permettre à une quarantaine

de bénéficiaires du RSA de décrocher un CDI.

www.hauts-de-seine.fr

recruter les bénéficiaires directement

ou faire appel à des organismes

d’insertion par l’activité économique

comme les associations intermé-

diaires ou les ETTI, les entreprises

de travail temporaire d’insertion,

comme nous.

» Avant, Abdelkader

était justement embauché par

une de ces associations inter-

médiaires. «

J’étais accompagné

par l’association Faraide basée

à Fontenay-aux-Roses mais qui

intervient dans le sud du dépar-

tement

, raconte-t-il.

Nous avons

créé des synergies avec ces structures

pour accompagner au mieux les

bénéficiaires du RSA. C’est ainsi

que M. Chadli a " basculé " chez

nous,

poursuit Arnaud Gillais.

Cela lui a permis de continuer son

parcours d’insertion.

» Humando

suit les bénéficiaires pendant

deux ans : entretiens fréquents,

accompagnement social et profes-

sionnel, accès à des formations…

«

Les seuls prérequis que l’on exige

concernent le savoir-être. Il n’y a

pas besoin d’être qualifié. Il faut se

lever tous les matins, être ponctuel,

respecter les consignes de sécurité,

écouter ses supérieurs… Quand ces

bases sont présentes, alors on peut

le nombre de bénéficiaires

du RSA à recruter

sur trois ans

600

la part des marchés publics

départementaux incluant

des clauses sociales

13 %

le nombre d’heures

de travail générées

depuis 2011

170 000

le nombre d’emplois

durables ainsi

créés

200

avancer jusqu’à, c’est l’objectif visé,

un retour durable à l’emploi.

»

M. Chadli arrive bientôt au bout

de ses deux années d’accom-

pagnement. «

Je suis content de

mon travail et de ce que je fais

tous les jours. Aujourd’hui, je suis

intérimaire. Mais j’aimerais être

embauché en CDI par Colas.

»

L’an dernier, Humando a placé

soixante bénéficiaires du RSA

dans le cadre des clauses sociales

dans les marchés publics du

Département « 

sur le chantier de

la Cité musicale sur l’île Seguin,

plusieurs chantiers de voirie comme

la RD 920 ou ici à Clamart, mais

aussi pour l’entretien de parcs dépar-

tementaux

», détaille M. Gillais.

Depuis que le conseil départe-

mental mène cette politique, plus

de 13 % de ses marchés ont été

notifiés avec une clause sociale -

contre moins de 1 % des marchés

de l’État -, ce qui a généré près

de 170 000 heures de travail soit

deux cents emplois durables.

Sur trois ans, de 2014 à 2016,

le Département s’est fixé comme

objectif de recruter entre 500 et

600 bénéficiaires du RSA.

n

Émilie Vast

CD92/J

ean

-L

uc

D

olmaire

CD92/J

ean

-L

uc

D

olmaire

Abdelkader Chadli, habitant

de Châtenay-Malabry, a travaillé

sur le chantier de la RD 920 et

celui de la RD 406.

Pour recruter Abdelkader Chadli,

Colas a fait appel à Humando,

une entreprise de travail

temporaire d’insertion.