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n°51 - janvier-février 2017
le Lunii Lab, initié en 2014, une
radio qui génère automatiquement
ses propres contes à partir de
paramètres choisis par les enfants :
héros, lieu, second personnage,
objet… Après avoir gagné plusieurs
prix en France, le projet a fait son
bonhomme de chemin : début
janvier, l’entreprise s’est envolée
jusqu’aux États-Unis et a fait partie
de la délégation française lors du
Salon mondial CES de Las Vegas,
la Mecque en matière de nouvelles
innovations high-tech.
Espace de coworking
Soutenir les start-up locales,
c’est l’autre facette du Cube.
En 2013, le Cube a ouvert son
premier espace de
coworking
,
le CoWorkCube, dédié aux
activités créatives. Graphistes,
développeurs,
freelance
porteurs
d’un projet dans le domaine
de la création numérique y
viennent pour partager un
espace de travail et leurs idées à
la journée, à la semaine, au mois
ou à l’année. «
Nous accueillons
une dizaine d’entreprises. L’idée est
d’accompagner des projets d’entre-
prise en phase de démarrage, très
en amont
», poursuit Nils Azios-
manoff. Un des derniers accompa-
gnements en date : la société Aura
(Agriculture urbaine responsable
pour l’avenir). Il y a un an, Thomas
Demerens et Vincent Boissard
se sont lancés dans le secteur
de l’aquaponie qui associe culture
végétale et élevage de poissons.
Une initiative soutenue par
le Cube, qui a décidé de se doter
en octobre dernier de l’un de ces
systèmes. Dans les couloirs,
une drôle d’installation avec un
aquarium contenant trois cents
poissons. Ceux-ci génèrent par leur
activité de l’ammoniaque trans-
formée en nitrate par les bactéries.
L’eau chargée de ces nitrates sort
de l’aquarium et est envoyée vers
aussi de les préparer à leur
avenir et aux incessantes révolu-
tions numériques. «
La question
de la créativité numérique va devenir
un enjeu économique et social
et une compétence appréciée chez
les recruteurs.
»
Le public scolaire travaille en lien
avec le Cube. Il y a tout juste dix
ans était créé « Connectons nos
écoles », un laboratoire d’édu-
cation numérique déployé dans
les écoles de l’agglomération
Grand Paris Seine Ouest. «
Au
départ un peu en catimini, puis avec
des résultats vraiment probants
»,
précise Nils Aziosmanoff. L’idée ?
Proposer des projets collaboratifs
centrés sur le numérique dans
les écoles avec des intervenants
professionnels. Depuis 2007,
près de cinquante classes et 1 500
élèves ont bénéficié du dispo-
sitif qui devrait s’ouvrir bientôt
aux collèges et lycées. Et certains
projets sortent du lot comme
les plantes. Les racines de ces
plantes se nourrissent des nitrates
et purifient l’eau qui est ensuite
renvoyée vers les poissons. Ainsi,
grâce à ce dispositif, fraises,
lavande, basilic, roquette ou encore
plantes médicinales pousseront à
l’intérieur du Cube, à la disposition
de tous. «
Nous réfléchissons à la
végétalisation des espaces de travail et
également à créer des fermes urbaines
afin de fournir des fruits, légumes
et poissons d’élevage
», explique
Thomas Demerens. Ces deux
jeunes ingénieurs amis d’enfance
ont commencé à travailler avec
la structure isséenne il y a prati-
quement un an. «
Le Cube cherchait
à développer un projet d’agriculture
urbaine. Nous sommes venus
sur place, avons choisi un lieu et
commencé à installer le système en
août. Il est amené à rester ici deux
ans.
» Depuis, la société Aura a
complètement investi les lieux.
«
C’est plus stimulant de travailler
Depuis octobre, l’entreprise Aura
bénéficie du soutien du Cube
qui a installé un système
d’aquaponie dans ses locaux.
L’espace de
coworking
inauguré
en 2013 accueille des porteurs
de projet à la recherche
d’un lieu de travail, comme
ici les trois employés du site
ruedesvignerons.com.