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P

o u r s a s o i r é e

d ’ a nn i v e r s a i r e ,

Su r e s n e s c i t é s

danse avait besoin

d’un concept. «

Car tout doit être

conceptuel de nos jours,

plaisante

Olivier Meyer, créateur du

festival et directeur du théâtre de

Suresnes Jean-Vilar.

L’idée est

simple, c’est vingt-cinq ans, vingt-

c i nq d an s e u r s .

 » Ma i s pa s

n’importe lesquels. «

Des artistes

q u i o n t u n g r a n d t a l e n t

é v i d e mm e n t ,

c omp l è t e l e

directeur,

mais aussi un lien très

fort avec le festival.

 » «

Du coup,

ça va de dix-huit à cinquante

ans

 », sourit le chorégraphe

Farid Berki. Mais en sélec-

tionner vingt-cinq n’a pas été

facile car, depuis sa première

édition en 1993, le festival

- subventionné par le conseil

départemental - a accueilli cent

vingt-trois chorégraphes, plus de

sept cent soixante-dix danseurs.

Plus de six cent soixante-dix

représentations ont été données

devant, au total, plus de trois

cent mille spectateurs.

« 

Pour beaucoup de danseurs

et de chorégraphes, Suresnes

cités danse a constitué leur

janvier-février 2017 - n°51

|

HDS

mag

|



Jusqu’au 5 février, le festival alto-séquanais fête ses 25 ans.

Le leitmotiv n’a pas changé : faire vivre, ou plutôt danser, la diversité.

f e s t i va l

© P

ierre

P

lanchenault

ou plutôt « 

l’artificier

 » comme

le définit le programme, c’est

Farid Berki. Le chorégraphe se

souvient encore de sa première

fois à Suresnes. C’était en 1995.

Il venait de monter sa compagnie

à Villeneuve-d’Ascq. «

On avait

fait le déplacement avec un de mes

danseurs mais il y avait une grève

des trains. On a dû prendre des bus,

on est arrivé à Montreuil et ensuite

on a marché pendant des heures

sous la neige jusqu’à Suresnes.

Quand on est arrivé, l’audition

à laquelle on voulait participer

était terminée. 

» Le lendemain,

il sera finalement sélectionné

par le chorégraphe Doug Elkins.

De nombreux fidèles

Depuis, il ne manque jamais une

édition. «

 Je viens chaque année,

que j’y joue ou pas.

 » Cette année,

il y joue plusieurs fois. Pour

la soirée d’ouverture d’abord.

Tout comme il a dû choisir vingt-

cinq danseurs, il a dû résumer

l’histoire du festival en une petite

heure. « 

Ce n’est pas une création

mais une organisation,

explique-

t-il.

On est plutôt dans l’ordre de

la dédicace, du clin d’œil. Ça peut

première grande aventure artis-

tique sur une scène de théâtre,

se souvient Olivier Meyer.

Ce festival leur a servi de révélateur

et souvent d’étape essentielle

dans leur parcours. En vingt-

cinq ans, nous avons accom-

pagné la naissance de toute une

génération de danseurs issus du

mouvement hip-hop et de toute

une génération de chorégraphes

qui s’est nourrie d’univers choré-

graphiques et musicaux diffé-

rents du hip-hop pour tracer leur

propre chemin singulier. Beaucoup

d’entre eux étaient danseurs quand

nous les avons connus. Ils sont

maintenant chorégraphes, direc-

teurs de compagnies et, pour deux

d’entre eux, directeurs de centres

chorégraphiques nationaux.

 »

Freestyle géant

I l s ’ a g i t é v i d emme n t d e

Mourad Merzouki à Créteil et

de Kader Attou à La Rochelle,

deux des

guests

invités lors

de cette soirée anniversaire

p r og r ammé e en ouv e r t ur e

du festival début janvier. «

Une

fête, un freestyle géant organisé

 »,

résume Olivier Meyer. L’organi-

sateur justement de cette soirée,

L’Oiseau de feu

de Farid Berki

sur une musique de Stravinski.

© U

go

P

onte

ONL