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n°51 - janvier-février 2017
c u l t u r e
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être une musique que je détourne
ou une thématique que je réinter-
prète
». Il rend ainsi hommage
à certaines pièces, certains
chorégraphes qui ont marqué
l’histoire du festival mais aussi
à certains compositeurs. «
On
les oublie trop souvent
», souligne-
t-il. Farid Berki fait également
la clôture avec
L’Oiseau de feu
,
sur une musique de Stravinski,
déjà immortalisé par Maurice
Béjart en 1970. Anthony Égéa
s’empare lui du fameux ballet
Les Forains
conçu en 1945 par
Roland Petit sur une musique
d’Henri Sauguet.
Un autre fidèle, et chorégraphe
confirmé, Abou Lagraa présente
- «
en première mondiale à
Suresnes
», plaisante encore une
fois Olivier Meyer -
Dakhla, « une
carte dansée imaginaire connectant
trois ports, celui de Hambourg,
d’Alger et de New York
», un
«
voyage musical et culturel
».
Après
Asphalte
et
Standards
créés
dans le cadre de Suresnes, Pierre
Rigal revient avec
Scandale
pour
six danseurs et un percussion-
niste, un spectacle dans laquelle
il entend «
travailler sur la respi-
ration des interprètes, scansion
forte, puissante et source vitale du
mouvement
». Mickaël Le Mer
propose
Rouge
, Andrew Skeels
son
Street Danse Club
créé l’an
dernier à et pour Suresnes. Puis
les deux partagent l’affiche lors
d’une soirée «
entre baroque et
rock
» avec respectivement
Fleeting
et
Rock it Daddy
.
Un tremplin
«
Pour faire vivre la diversité
de toutes ces danses issues du
mouvement hip-hop, il fallait
aussi, pour cette 25
e
édition,
apporter une attention particu-
lière à la qualité des musiques,
du rock au baroque, de Stravinski
à Sauguet,
souligne Olivier
Meyer.
Et au talent de jeunes
femmes danseuses et/ou choré-
graphes comme Jann Gallois,
Céline Lefèvre et Johanna Faye
par exemple
». Elles feront partie
des artistes qui se partageront
la scène lors des trois soirées
Cités danse connexion, le pôle
de production, diffusion et trans-
mission de la danse hip-hop
ouvert fin 2007 avec le soutien
du Département dans le prolon-
gement du festival. Ce «
tremplin
pour la nouvelle génération
» a déjà
permis de programmer vingt-
neuf cartes blanches comme,
cette année,
Tandem
de John
Degois,
Iskio
de Johanna Faye
et Saïdo Lehlouh ou encore
Soi
de Si’mhamed Banhalima et
Kevin Mischel. «
Depuis 1993,
nous avons cherché avec exigence
et audace à faire vivre ces danses
issues du mouvement hip-hop
dans toute leur diversité artistique,
résume Olivier Meyer.
Le nouveau
programme de cette 25
e
édition
s’inscrit dans cet esprit.
»
n
Émilie Vast
www.suresnes-cites-danse.comVu à la télé
Depuis 2012, France Télévisions est partenaire du festival.
Cette année, c’est la soirée d’inauguration qui fait l’objet
d’une captation pour être diffusée ensuite lors d’une « Nuit
Suresnes cités danse ». C’est le 4 février sur France 3 et
sur le site internet Culture Box. Au programme donc
le spectacle anniversaire,
Standard
de Pierre Rigal filmé à
Suresnes en 2013 et un documentaire de Lola Doillon qui
a rencontré les vingt-cinq danseurs réunis autour de Farid
Berki. Les portraits sont d’ailleurs diffusés sur le site à raison
d’un par jour durant le festival. Enfin, le 28 janvier, toujours
sur France 3, les téléspectateurs pourront retrouver
Street
Dance Club
capté en 2016. Un spectacle d’Andrew Skeels
repris cette année dans la programmation.
n
Street Dance Club
d’Andrew Skeels.
© D
an
A
ucante
2014
© L
e
P
oulpe
Rouge
de Mickaël Le Mer.