HDS.mag n°34 - page 57

mars-avril 2014 - n°34
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hds.
mag
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
é c ho s
Jean Sarkozy
vice
-
président
du
conseil
général
chargé
de
l
économie
sociale
et
solidaire
.
Le bilan de nos trois premiers appels à projets
pour l’économie sociale et solidaire est très
encourageant. Nous avons déjà soutenu 48
lauréats à hauteur de 2,3 millions d’euros. Les
modalités de l’appel à projets vont changer cette année pour ga-
gner en efficacité mais l’objectif reste le même. L’idée est d’aider
les entreprises et les associations qui ont un projet innovant en
les subventionnant pour provoquer un effet de levier.
Verbatim
cg
92/
olivier
ravoire
Le conseil général réorganise son soutien au
développement de l’économie sociale et solidaire
et lance des projets inédits
.
L’association fait table d’hôte depuis quelques
semaines à Nanterre.
Un projet concrétisé grâce
au soutien du Département
.
développement
Le Département
mise sur l’innovation territoriale
La Ferme du Bonheur
passe à table
cg
92/
olivier
ravoire
I
nstallée derrière l’université
depuis plus de vingt ans, la
Ferme du Bonheur est une
« structure associative pluridisci-
plinaire »
 : culture sous tous ses
formes, agriculture, élevage, éco-
logie, action sociale, pédagogie
et désormais restauration. Elle
fait table d’hôte tous les midis
du mardi au vendredi – la for-
mule « entrée-plat-dessert » est
à 15
- et propose des brunchs
le dimanche. Pour ce projet, la
Ferme du Bonheur a été subven-
tionnée par le conseil général à
hauteur de 80 000 euros, dont
50 000 euros en fonctionne-
ment, dans le cadre de son appel
à projets d’économie sociale et
solidaire.
« C’est la subvention la
plus importante que l’on reçoit en
vingt ans d’existence »
, a souli-
gné Roger des Prés, fondateur
du lieu. De quoi avoir l’eau cou-
rante, des cuisines aux normes
et de créer trois emplois : deux
contrats aidés et un CDI.
n
É.V.
C
ulture de fruits et légumes
sur les toits des immeubles,
« tiers-lieux », économie col-
laborative… le Département veut
mettre en œuvre dès cette année
les idées esquissées lors des Entre-
tiens Albert-Kahn, le laboratoire
d’innovation publique créé en
octobre 2012. Trois projets inno-
vants vont ainsi être testés sur le
terrain. Le premier concerne l’agri-
culture urbaine avec une expéri-
mentation de culture biologique
de fruits et légumes sur les toits
de certains bâtiments, départe-
mentaux ou non. Elle comporte-
rait aussi des volets social, écono-
mique, pédagogique, scientifique…
La seconde expérimentation s’inté-
resse aux nouveaux modes de tra-
vail et aux espaces hybrides. L’idée
est de créer un tiers-lieu éphémère
sur le parvis de La Défense pour
faire se rencontrer les entreprises
sociales et les entreprises « clas-
siques ». Enfin, dernière expé-
rience, le conseil général souhaite
encourager le déploiement d’une
économie collaborative (finance-
ments participatifs, microcrédit…)
avec, par exemple, un partenariat
avec
OuiShare
, une communauté
créée par de jeunes diplômés fran-
çais qui rayonne déjà à l’échelle
européenne.
Ces projets sont suivis par le
conseil départemental de l’éco-
nomie sociale et solidaire (ESS)
constitué de conseillers généraux
de toute sensibilité politique, du
préfet et de personnalités quali-
fiées. Il y a trois ans, le conseil
général a en effet engagé un
important programme de déve-
loppement de l’ESS. Les Hauts-
de-Seine étaient alors le premier
Département à se doter d’un
conseil dédié. Le conseil général
décidait aussi d’inclure 10 % de
clauses sociales dans ses marchés
publics, un objectif aujourd’hui
dépassé. Autre mesure phare :
l’organisation chaque année d’un
forum départemental de l’ESS
– l’an dernier il a rassemblé 500
personnes – et d’un appel à pro-
jets. En trois ans, 48 projets ont
été soutenus à hauteur de 2,3
M
. Malgré ces bons résultats
« la forme actuelle de l’appel à pro-
jets semble avoir atteint ses limites »
,
souligne Jean Sarkozy, vice-pré-
sident du conseil général chargé
de l’économie sociale et solidaire.
Les modalités vont donc changer.
Les candidatures ne seront plus
examinées une fois par an mais
tout au long de l’année. Et le mon-
tant maximum de la subvention
attribuée à chaque lauréat passera
de 80 000 à 150 000
.
n
Émilie Vast
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