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

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n°45 - janvier-février 2016

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janvier-février 2016 - n°45

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

les habitants ou les « dimanches

quartier », où les familles viennent

s’exercer ensemble. «

La polyva-

lence est au cœur de toutes les salles.

Nous voyons l’endroit comme une

sorte de tiers-lieu où les activités sont

très différentes et l’espace, ouvert à

tout le monde

», poursuit Elefterios

Kechiagioglou, qui met en avant

la notion de « cirque social » : «

Le

cirque porte des valeurs de cohésion,

de prise de risque commune, de

respect de soi et de l’autre. Il permet

à chaque personne de se développer

malgaches, antillais ou encore

africains viennent réguliè-

rement à Bagneux dans le cadre

du dispositif Antipodes, qui

débouche sur des spectacles à

travers le monde.

Artistes en résidence

À côté du grand chapiteau, la

salle de résidence s’anime. C’est

ici que répète depuis un mois la

compagnie Pré-O-Coupé, qui va

jouer pour cinq dates dans cette

salle. Pour le soir de la générale,

s o c i é t é

Christian Lucas, le metteur en

scène, supervise les derniers

détails. C’est la première fois

qu’il met les pieds au PPCM.

«

C’est un lieu très agréable, magni-

fique et chaleureux. On sent qu’il

est enraciné dans la ville. Avec ses

deux salles importantes, on peut

soit travailler sur une piste, soit

avoir un rapport frontal au public,

comme au théâtre. Ici, tout est

possible et c’est ça qui est génial !

»

L’accueil d’artistes en résidence

est un autre volet du PPCM.

«

 Notre lieu vise à accompagner

des artistes émergents, à les aider

dans leur création artistique

», note

Elefterios Kechiagioglou. Pour la

saison 2015-2016, huit artistes

vont venir répéter leurs créations.

Une salle de résidence rendue

possible avec l’inauguration des

nouveaux locaux, à l’été 2015, à

l’occasion du festival Hip Cirq.

Le nouveau bâtiment, résultat

de dix ans de travail pour le

PPCM, a été en partie financé

par le conseil départemental qui

a aussi soutenu l’association dans

le cadre de son appel à projets

d'Économie sociale et solidaire.

«

Nous sommes encore dans une

démarche d’appropriation 

»,

r é sume E l e ft e r i o s Ke ch i a -

gioglou. Mais même pendant

les deux ans de travaux, les lieux

sont restés ouverts au public.

Le temps aussi de voir toujours

plus grand avec de nouveaux

projets artistiques… 

n

Mélanie Le Beller

Photos : Olivier Ravoire

et de travailler sur les questions de

l’inclusion et de la mixité sociale. 

»

Avec le GIRC (Groupe d’inter-

vention rapide de cirque), l’école

se déplace aussi dans les établisse-

ments scolaires dans une trentaine

de villes des Hauts-de-Seine…

Cirque et hip-hop

Beaucoup de chemin a été

parcouru depuis ce premier cours

de cirque en 1993… Depuis, l’école

s’est ouverte à d’autres disciplines

comme les danses urbaines. Ainsi,

en parallèle de chaque cours de

cirque, des élèves prennent des

leçons de hip hop. «

Il est important

pour nous de nous ouvrir à d’autres

spécialités. Le grand public a souvent

une vision très restrictive, presque

enfantine du cirque

», confie

Elefterios Kechiagioglou. Le

public du PPCM est, lui, extrê-

mement divers. Il y a les enfants

et les jeunes bien sûr, mais aussi

des personnes en situation de

handicap ou des prisonniers.

L e PPCM mène a i ns i d e s

sessions de cirque et de danse

pendant deux semaines par an

depuis quatre ans à la maison

d’arrêt de Nanterre. Enfin des

formations professionnalisantes

sont depuis peu destinées aux

adultes, dans le champ social et

en art acrobatique urbain.

Le Plus Petit Cirque du Monde

s’est aussi agrandi à l’inter-

national en participant à des

projets à l’échelle européenne

(avec Caravan Circus Network)

et mondiale. Ainsi, des artistes

Diabolo, mât chinois,

échasses… Pendant les cours

hebdomadaires, les jeunes

s'exercent sur toute sorte

d'ateliers.

Première école amateur

de pratique du cirque

en Île-de-France, le «PPCM»

accueille chaque année

5000 élèves.