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HDS

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n°45 - janvier-février 2016

c u l t u r e

3

janvier-février 2016 - n°45

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HDS

mag

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

ex po s i t i on

B

elle Boucle » ! Ce

nom évocateur fut

lancé par le docteur

Bezançon, créateur

du musée de Boulogne, pour dési-

gner la portion du territoire où le

fleuve, s’étirant du Point-du-jour

jusqu’à Suresnes, forme un

méandre langoureux en aval de

Paris. Ces quelques kilomètres

auront connu la plus forte concen-

tration de peintres, en particulier

celle du groupe des impression-

nistes dont le succès a rendu célèbre

la Belle Boucle dans lemonde entier.

Mais plus largement, à la fin du XIX

e

siècle, ce sont tous les peintres

amoureux de la nature qui se sont

précipités sur les rives de la Seine, à

Issy, Meudon, Boulogne, Suresnes,

Courbevoie… ou encore le long des

îles Saint-Germain et Seguin, grâce

au train, nouveaumoyen de locomo-

tion, et à l’innovation de la couleur

en tubes… À partir de 1870, la Belle

Boucle et les reflets de son fleuve

sont devenus le sujet vivant idéal

pour les études des impressionnistes

qui captent la lumière, l’atmosphère

et l’instant. Les générations

suivantes planteront leurs chevalets

sur ces mêmes rives, rapidement

métamorphosées sous l’effet de la

« modernité » et rendront compte

dans leurs toiles de ce que sont deve-

nus les nouveaux paysages.

Peinture de genre

Le paysage acquiert officiellement

son autonomie et devient une

peinture de genre, au même titre

que le portrait ou la nature morte,

au cours du XIX

e

siècle en France.

L’influence de l’Angleterre n’est pas

négligeable dans cette évolution.

Il existe en effet outre-Manche une

longue et forte tradition paysagiste

jamais démentie. Les expériences

chromatiques de John Constable

inaugurent, avant même celles de

Courbet, la peinture naturaliste.

L’influence de Constable va se faire

sentir en France sur Théodore Rous-

seau, vers 1830, et sur l’École de

Barbizon dont il sera le chef de file.

Ces adeptes de la perception directe

de la Nature revendiquent leur filia-

tion avec les maîtres du XVII

e

siècle,

Nicolas Poussin et Claude Gellée

dit le Lorrain et leurs paysages de

À Issy, le Musée français de la Carte à jouer présente le premier volet de l’exposition

Paysage

:

une évocation impressionniste de la boucle de la Seine. Jusqu’au 20 mars.

La Seine

de l’impressionnisme

à l’abstraction

© P

hoto

RMN – H

ervé

L

ewandowski

Frontispice d’Odilon Redon

Pour

Les Débâcles

d’Emile Verhaeren.

Alfred Sisley,

La Seine à Suresnes,

1877.

Paul Huet,

L’île Seguin par temps

d’orage

. 1862.

© C

ollection musée

du

D

omaine

départemental

de

S

ceaux

. P

hoto

P

ascal

L

emaître

.