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HDS
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n°46 - mars-avril 2016
c u l t u r e
3
de 1873) de Cézanne en témoigne.
Le regard impressionniste
s’estompe, Sisley lui demeure
fidèle,
Allée de peupliers aux
environs de Moret-sur-Loing
(1890),
alors que Monet se dégage du
mouvement en se consacrant
à ses
Nymphéas.
Un nouveau regard
Le paysage n’est dès lors plus
seulement présent sur les cimaises
des salons. Les photographes
Luigi Loir, Trinquier, Champenois,
s’emparent du sujet. Le paysage
s’affiche en « réclame » pour les
Chemins de fer (1894-1904). La
Manufacture de Paris Darté Frères
édite un
Service à thé aux paysages
d’Île-de-France
. Les concours de
décors fleurissent et Franc-Lamy
signe un
Projet pour le décor de
la salle des mariages de Nogent-
sur-Marne
, en 1899, qui sera
présenté à Sceaux.
Au cours du XIX
e
siècle, les artistes
Drulin, Fleury, Dunouy… montent
sur les collines pour peindre les
boucles de la Seine avec en ligne de
mire la capitale. Ces « panoramas
parisiens » se voient confrontés
peu à peu à un nouveau paysage.
Ainsi le grand tableau d’Auguste
Lepère,
Le Ballon qui descend –
Dimanche au Pré-Saint-Gervais
(1912), montre à l’arrière-plan
l’exploitation des carrières de gypse
de Pantin, une tendance que Jean-
Jacques Champin avait le premier
représenté :
Paris vu de Gentilly
,
un paysage avec une vue d’usine et
ses fumées…
n
Alix Saint-Martin
Paysages. Les environs de Paris du roman-
tisme à l’impressionnisme
Du 18 mars au
10 juillet au Musée du Domaine départe-
mental de Sceaux. www.domaine-
de-sceaux.hauts-de-seine.frPierre-Emmanuel Damoye,
La Seine à Nanterre.
Constant Troyon,
Vue
des environs de Sèvres.
© M
usée
du
D
omaine
départemental
de
S
ceaux
© M
usée
du
D
omaine
départemental
de
S
ceaux