

s’encastrer les longrines, des
poutres horizontales qui font le
tour des maisons. Les pierres
apparentes sont conservées mais
les sols sont remis à niveau
avec la création de caniveaux.
Enfin, pour coller au plus près
des autochromes du début du
XX
e
siècle, un procédé de photo-
graphie en couleurs dont le musée
Albert-Kahn possède l’une des
collections les plus importantes
au monde, les murs sont repeints
en bleu, leur teinte d’origine.
«
En faisant nos recherches,
c’est la couche de couleur la plus
profonde que nous ayons trouvée.
Cela peut paraître étonnant mais
à l’époque, cette couleur se faisait
au Japon dans certaines pièces, ce
qui montre bien le degré d’érudition
du maître charpentier sur l’archi-
tecture japonaise
», constate Jean-
Sébastien Cluzel.
Pendant toute la durée des
travaux, artsisans japonais et
français ont travaillé ensemble.
«
Pour certaines étapes des travaux,
la main d’œuvre française ne connaît
pas l’architecture japonaise. Il nous
fallait deux équipes qui puissent
travailler chacune avec ses propres
compétences.
» Les travaux s’achè-
veront au mois de juillet.
n
Mélanie Le Beller
Photos : Willy Labre
mars-avril 2016 - n°46
|
HDS
mag
|
r epo r t age
Des ouvriers japonais ont
spécialement fait le voyage pour
ce chantier : les deux maisons
du jardin Albert-Kahn sont des
spécimens devenus rares.
À la tradition nippone s’ajoutent
quelques concessions à la
modernité : les fondations ont
été renforcées avec du béton.
les deux « fabriques »
proviennent de cette région
de l’île de Honshu, la plus grande
du Japon, qui inclut Tokyo
Kanto
outre les deux maisons, il est
composé d’un pavillon de thé,
d’un portique et d’un paysage
nippon reconstitué
Village japonais
l’âge des plus vieilles essences
de bois utilisées pour
la construction des pavillons
selon les archéologues
200 ans
un des premiers procédés
de photographie couleurs.
Il existe des images des deux
maisons datant de 1910
Autochrome
CD92/S
tephanie
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CD92/WILLY LABRE
CD92/WILLY LABRE