juillet-août 2016 - n°48
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HDS
mag
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solide. Tous les mois, ils paient
é g a l eme n t un e r e d e v a n c e
de stationnement pour l’occu-
pation du domaine public.
Son montant est calculé en
fonction de la surface de plan
d’eau occupée par le bateau et
de son lieu de stationnement.
Les propriétaires stationnant sur
un emplacement non autorisé
- ils sont près d’un quart dans
ce cas - paient double. Pour vivre
sur une péniche, il faut aussi
accepter de mettre les mains dans
le cambouis. «
Il faut être un peu
MacGyver
, résume Laurence Bosi.
Pendant la crue, il a fallu protéger
le compteur électrique pour éviter
qu’il ne soit au contact de l’eau et
construire des ponts flottants pour
accéder à notre bateau.
» Vivre sur
une péniche, c’est aussi accepter
les fréquentes pannes dechau-
dière - notamment en plein hiver
- et les regards curieux des prome-
neurs, le week-end. «
Les gens sont
étonnés de nous voir vivre comme
ça. Certains se disent même :
« c’est marrant, ils ont même
la télévision ! ». »
n
Mélanie Le Beller
Photos : Olivier Ravoire
les propriétaires paient en fonction
de la surface de plan d’eau occupée et
du lieu de stationnement
Redevance
il faut actuellement attendre dix ans
pour avoir un emplacement autorisé
par Voies Navigables de France
10
il n’est pas possible de stationner
dans les zones d’escales touristiques
ou les ports industriels par exemple
Interdit
350
le nombre de péniches et
bateaux-logements dans
les Hauts-de-Seine
À l’arrière du bateau, Laurence
Bosi a aménagé la timonerie
de sa péniche, c’est-à-dire l’ancien
poste de pilotage, afin d’en faire
un bureau.
La communauté des pénichards
est soudée : pendant la crue, grâce
aux réseaux sociaux, les différents
propriétaires de bateaux se sont
entraidés.
Il y a quinze ans, Philippe Audoin
a quitté la vie parisienne pour
s’installer sur ce bateau-logement
qu’il a lui-même conçu.