pa t r imo i ne
septembre-octobre 2016 - n°49
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HDS
mag
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plus que trois aujourd’hui.
P r è s d e l’ e n t r é e a v e n u e
de Madrid, une autre partie
avait été réaménagée dans les
années 20, dans le pur style
Art déco. Autour du petit
bassin restauré, une nouvelle
pelouse a été semée. La partie
centrale a été refaite, notam-
ment le petit muret entou-
rant le jardin et les marches
en briques. Tout autour du
bassin, les pierres ont été vieil-
lies au martellement à la chaîne.
Dans la perspective de ce petit
jardin, l’une des trois dernières
fabriques du parc : le Temple
de l’Amour, qui retrouve pour
l’occasion sa statue d’origine
de Vénus qui avait été vanda-
lisée. Les colonnes en pierre
l’entourant ont elles aussi été
restaurées et nettoyées.
Le Grand Rocher
mis en eau
En repartant vers les jardins
du XVIII
e
siècle, le chemin
serpente jusqu’au pont palla-
dien : c’est la deuxième fabrique
L
e baron de Sainte-James
n’en croirait pas ses yeux.
Son Grand Rocher, haut
d’une dizaine de mètres,
a retrouvé sa superbe et
sa vocation originelles : celles
de plan d’eau et de fontaine.
C’est l’un des nombreux travaux
menés pendant plus d’un an au
cœur du parc de la Folie Saint-
James, à Neuilly. Propriété du
Département depuis 2009,
cet ensemble de presque deux
hectares a subi un profond
lifting. Éléments historiques,
végétation, tout y est passé.
Aménagé entre 1778 et 1784,
le parc s’étendait à l’époque
jusqu’à la Seine. «
Claude
Baudard de Sainte-James était
un riche baron travaillant dans
la Marine. Mais il est mort pauvre
et avait dû revendre une partie
de ses jardins
», explique Loïc
Chateigner, responsable du site
au conseil départemental. Autre-
fois vaste de quinze hectares,
il mesure désormais 1,8 hectare.
Même chose pour les fabriques :
de dix-sept à l’époque, il n’y en a
Le Grand Rocher et ses colonnes
doriques, l’une des dernières traces
de l’époque du baron de Sainte-
James, ont été remis en eau.
CD92/O
livier
R
avoire