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n°49 - septembre-octobre 2016
encore existante dans le parc.
«
Il était auparavant dangereux,
fragile et dégradé
», résume Loïc
Chateigner. Depuis la réouver-
ture du parc, les promeneurs
peuvent de nouveau y accéder
car ses fondations ont été recon-
solidées et des vases ornent
désormais l’ouvrage. Au niveau
du sol, le maître d’ouvrage a
opté pour la restauration du cail-
lage existant, du même type que
celui se trouvant dans le grand
rocher. Pour autant, les visiteurs
ne pourront plus contempler la
rivière artificielle qui puisait son
eau dans la Seine et qui sillon-
nait le jardin auparavant. Son lit
est devenu un petit chemin de
promenade.
Enfin troisième fabrique valo-
risée, le Grand Rocher. À son
pied, un plan d’eau accueille
l’eau tombée des canonnières,
de part et d’autre des colonnes
doriques. Cette eau vient d’un
grand bassin aménagé sur
le rocher, qui par un processus
de débordement, anime égale-
ment des jets d’eau dans des
vasques situées sur les paliers.
Enfin entre les deux colonnes du
milieu, l’eau jaillit d’une fente,
le cul-de-four. Le rocher a été
nettoyé et mis en valeur avec
une mise en lumière de nuit.
Les visiteurs peuvent également
y accéder et admirer de haut
le domaine. En bas, le bassin
d’origine a été habillé de pierres
sèches. Des plantes aquatiques
se chargent d’épurer l’eau.
À l’arrière, le mur donnant sur
le collège Théophile-Gautier a
été restauré mais le public ne
pourra le voir qu’exceptionnelle-
ment puisque la voie le longeant
appartient à l’établissement…
Le rêve du baron
Le parc de la Folie Saint-James a été aménagé entre 1778
et 1784 par l’architecte François Joseph Bélanger pour
Claude Baudard de Sainte-James, trésorier de la Marine.
À l’origine, le domaine avait une surface de quinze
hectares et comportait dix-sept fabriques disposées dans
le jardin. Il s’étendait jusqu’à la Seine. Le parc se situe
dans la veine des grands jardins pittoresques et anglo-
chinois français du XVIII
e
siècle, dans la même lignée que
le jardin de Bagatelle ou le parc Monceau. Progressivement,
au XIX
e
siècle, la propriété et les jardins vont être vendus.
Après son classement aux Monuments historiques en 1922,
le parc va être recomposé, avec des parties de style Art
déco. Il a été racheté à l’État par le conseil départemental
en 2009.
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Le jardin de style Art déco
datant des années 20 ainsi
que le Temple de l’Amour ont
été rénovés pendant les travaux.
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