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s o c i é t é

Les quatre associés de I-Grec

ont importé dans les Yvelines

la recette du yaourt grec.

novembre-décembre 2016 - n°50

|

HDS

mag

|



il est chauffé à plus de quatre-

vingts degrés avant de redes-

cendre à quarante. Puis on y

ajoute le ferment lactique qui

permet de créer le yaourt, avant

de stocker les pots dans une

pièce à quarante-trois degrés

pendant plusieurs heures. Là

où les yaourts nature sont direc-

tement mis en pot après cette

étape, le yaourt grec va, lui, subir

une dernière transformation en

étant égoutté pendant encore

plusieurs heures. «

Cela nous

permet d’enlever environ 40 %

de son poids en eau.

» Cette

t r an s f o rma t i on du l a i t v a

donner naissance à un en-cas

riche en protéines et presque

dépourvu de matière grasse

(moins de 3 %). Puis le yaourt,

qui possède une texture granu-

leuse, va passer une dernière

fois au mixeur afin d’obtenir

une consistance plus crémeuse.

À l’aide d’une poche à douille,

le yaourt est mis en pot et la

confiture ajoutée, avant que

les pots ne soient fermés puis

empaquetés manuellement.

Médaille agricole

L’engouement pour ces yaourts

made in France

a été immédiat.

Quatre mois après leur commer-

cialisation, les petits pots à la

myrtille remportaient la médaille

d’or au concours général agricole

du Salon de l’Agriculture. Un

sacré coup de pouce pour l’entre-

prise, qui a commencé sur le

marché de Bouafle. Aujourd’hui,

les yaourt abricot-vanille de

Tahiti ou fruits rouges sont

présents sur les étals de super-

marchés Monoprix ou dans des

épiceries fines parisiennes. «

Les

délais sont vraiment très courts.

Quand nous fabriquons les yaourts,

ils sont livrés le lendemain dans

les supermarchés. On travaille

vraiment sur la fraîcheur

»,

rappelle Maximilien Dupuis.

I-Grec a également participé au

P

hotos

CD92 / W

illy

L

abre

Unmarché au cœur du quartier d’affaires

On peut désormais faire son marché à La Défense. Tous

les jeudis, de 12 h à 20 h, une trentaine de producteurs

propose une offre variée de produits alimentaires comme

du fromage, de la viande, des fruits et légumes, des spécia-

lités du monde, des douceurs sucrées… Objectif : faire la

part belle aux producteurs locaux puisque les exposants

sont originaires soit de Normandie soit d’Île-de-France et

notamment des Yvelines, comme I-Grec.

n

marché de La Défense qui a vu

le jour cette année. « 

Pour nous

c’était vraiment une belle oppor-

tunité pour vendre nos produits

car c’est un marché qui propose des

produits tres variés.

 »

Après avoir doublé leur bénéfice

l’année dernière, les quatre

associés aimeraient désormais

se développer. «

On aimerait se

dégager du temps pour travailler

sur de nouveaux produits.

»

L’entreprise va bientôt quitter

l e ga r age de Boua f l e pour

d’autres locaux, plus adaptés.

Elle a également investi dans

de nouvelles machines, plus

g r a n d e s e t a u t oma t i s é e s

notamment pour mettre le yaourt

en pot. Mais surtout, les quatres

che f s d ’ en t r epr i s e v eu l en t

travailler toujours plus avec les

producteurs locaux. «

Pour nos

essais sur les yaourts au chocolat,

nous travaillons avec une entreprise

de Meulan ou encore avec de la

confiture d’Andrésy.

» Avec I-Grec,

le

Made in France

a encore de

beaux jours devant lui. 

n

Mélanie Le Beller