Page 53 - HDS.mag n°29 - mai-juin 2013

mai-juin 2013 - n°29|HDS. mag |
c o l l ège s
Q uick Top®, garde ta bois-
son au top ! » C’est en
chœur que les quatorze
élèves de 3e du collège
Lakanal à Colombes reprennent
le slogan de leur mini-entreprise.
Depuis le début de l’année sco-
laire, l’établissement s’est lancé
dans un projet pédagogique de
création d’entreprise à l’école.
Un groupe d’élèves volontaires,
encadré par des enseignants et
un parrain, se réunit chaque se-
maine, dans le cadre de l’option
de découverte professionnelle. Le
temps d’une année scolaire, les
mini-entrepreneurs suivent l’en-
semble des étapes nécessaires à la
production d’un bien ou d’un ser-
vice, de sa conception à sa com-
mercialisation. Onze collèges des
Hauts-de-Seine participent cette
année au programme préparé par
l’association Entreprendre pour
Apprendre. Depuis l’an dernier, le
conseil général subventionne l’ini-
tiative à hauteur de 1 000 euros
par collège participant.
Chaque mercredi matin, c’est
dans le centre de documentation
et d’information du collège que
Julia, Pierre et les autres font
vivre Drink’up, leur société éphé-
mère qui propose à la vente le
Quick Top®, un bouchon her-
métique pour canettes fabriqué au
Mexique à partir de plastique recy-
clable.« L’assiduité des élèves, tout
comme leur implication, est excel-
lente, se félicite Stéphane Hervé,
professeur de mathématiques
et référent du projet avec Cécile
Rich, enseignante d’espagnol.
Notre parrain, un ancien parent
d’élève chef d’entreprise, apporte son
expertise. Le programme permet de
sortir de l’établissement et de décou-
vrir le monde du travail de manière
concrète. » À l’ordre du jour de la
séance, la validation par la direc-
trice régionale d’Entreprendre
pour Apprendre Île-de-France
Évelyne Caraffini des différentes
étapes indispensables à la partici-
Quel est l’objectif d’une mini-entreprise ?
Le dispositif s’adresse essentiellement à des classes
de découverte professionnelle, qui ont du temps
spécifique dans leur emploi du temps. Cela permet
aux élèves de voir autre chose que le collège.
Chacun a un rôle défini comme dans une véritable
entreprise. Pour la deuxième année consécutive, le
conseil général soutient l’association Entreprendre
pour Apprendre pour que ces projets soient
développés dans les collèges volontaires des Hauts-
de-Seine.
En quoi ce projet apporte-t-il un plus dans la
scolarité des collégiens ?
Il s’agit de donner aux élèves le goût de travailler
dans une entreprise, de manière concrète. Ils sont
confrontés à la vie réelle. Le projet permet à certains
de découvrir des métiers dans lesquels ils peuvent
se projeter. De plus, le volontariat oblige à faire
une démarche, comme dans une future recherche
d’emploi. Les élèves sont valorisés, il n’y a pas de
situation d’échec, même pour ceux qui éprouvent
des difficultés scolaires. Enfin, la mini-entreprise
développe l’esprit d’équipe : travailler tous
ensemble dans un même but.
Quelle est la politique du Département en matière
d’orientation dans les collèges ?
Notre rôle est d’accompagner tous les collégiens,
dont ceux qui sont en difficulté. Il est important de
mettre en place des dispositifs contribuant à trouver
une bonne orientation, pas par défaut mais par
choix. Le forum Top Métier et l’option facultative de
découverte professionnelle y contribuent. Les élèves
ont également la possibilité d’effectuer des visites
d’entreprise et des stages en milieu professionnel. ■
Christiane Barody-Weiss,
vice-présidente chargée
des affaires scolaires
« Une initiative
concrète pour
l’orientation des
collégiens»
©
cg 92/
pierre
-jean
grujard