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HDS.
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n°29 - mai-juin 2013
P
orte-manteaux dans les
couloirs, cris dans la cour
de récréation, à première
vue rien ne distingue
« Les Jacquets » d’une
école ordinaire. Et pourtant, cet
accueil de jour éducatif et pédago-
gique reçoit quarante-six enfants
en difficulté sociale, scolaire ou
psychologique, âgés de six à treize
ans et domiciliés dans les Hauts-
de-Seine. Auparavant situé à Co-
lombes, l’établissement a démé-
nagé en janvier dernier à Nanterre,
passant d’une surface de 800 m
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Alliant enseignement, éducation et suivi psychologique, le centre d’accueil de jour
Les Jacquets à Nanterre
reçoit des enfants en rupture avec l’école classique.
à 2 000 m
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et augmentant ainsi
sa capacité d’accueil. Le conseil
général a entièrement financé
l’opération pour un montant de
3,5 millions d’euros.
« Le centre a
pour mission de maintenir les enfants
dans leur famille et de préparer leur
réinscription sociale et scolaire dans
leur environnement proche »
, ex-
plique Serge Burghoffer, directeur
des accueils « Les Jacquets ». Pour
y parvenir, le projet pédagogique
s’articule autour de trois volets :
l’enseignement, l’éducation et le
suivi psychologique.
le goût d’apprendre
Une autre école
pour redonner
L’enseignement scolaire est dis-
pensé par trois enseignants rému-
nérés par l’Éducation nationale et
trois éducateurs scolaires financés
par le conseil général dans le cadre
de sa politique d’Aide sociale à
l’enfance. Les cours s’étalent sur
quatre jours et demi. Six groupes
de classe, de sept à huit enfants,
ont été construits de façon homo-
gène, selon le niveau scolaire mais
aussi le degré de maturité. Pour
les plus jeunes, la matinée débute
par une séance de coloriage. Ap-
pliqués, ils se familiarisent avec
les avions avant une sortie prévue
au musée de l’Air et de l’Espace
au Bourget. Les murs de la classe
sont recouverts de dessins, de
lettres et de chiffres. Eddy, leur
professeur des écoles, enseignait
auparavant dans une école bi-
lingue à Paris. Comme pour tous
ses collègues, venir travailler aux
Jacquets est un choix personnel.
« C’est le challenge qui m’a intéressé,
confie-t-il
. Ici, j’ai vraiment l’impres-
sion d’être utile. »
Les méthodes
d’apprentissage diffèrent du sys-
tème scolaire habituel. Les faibles
Pour permettre un enseignement
scolaire et un suivi pédagogique plus
individualisés, les groupes de classe
n’excèdent pas huit enfants.