mai-juin 2013 - n°29
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HDS.
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édu c a t i on
effectifs permettent un enseigne-
ment plus individualisé et l’accent
est mis sur des projets artistiques.
« Chez les plus jeunes, l’écrit est privi-
légié dans l’optique de l’apprentissage
de la lecture, et les arts plastiques sont
valorisés »
, précise l’instituteur.
« Les enfants des Jacquets ont connu
une histoire difficile dans le système
classique
, explique la directrice
adjointe Françoise Abadir.
Ils
nous sont envoyés par les écoles ou
les assistantes sociales lorsqu’ils sont
déscolarisés ou souffrent de troubles
du comportement. »
Pour évaluer si
un tel établissement peut convenir
à l’enfant, il effectue une semaine
d’observation.
« Ce sont des enfants
dotés d’une intelligence normale, avec
un retard scolaire ou des difficultés
sociales,
poursuit Mme Abadir.
Les
demandes de confort ou relevant de la
psychiatrie ne sont pas acceptées. En
moyenne, nous recevons quatre de-
mandes pour une place disponible. »
Au-delà de l’enseignement sco-
laire, deux psychologues assurent,
au cas par cas, le suivi des enfants.
Des éducateurs spécialisés pro-
posent des activités sportives et
ludiques les mercredis après-midi,
soirs, week-ends et pendant les
vacances scolaires. Un séjour au
ski a même été organisé pendant
les vacances d’hiver.
Méthodes concrètes
Gestionnaire de la structure, la
Fondation Jeunesse Feu Vert in-
tervient dans le cadre de la pré-
vention et de la protection de la
jeunesse.
Chaque année, la Fondation ac-
cueille et prend en charge plus
de 7 000 jeunes : enfants, ado-
lescents et jeunes adultes. Pour
son président Jean-Marc Stein-
decker,
« il est important d’aider
les enfants en difficulté à renouer
avec la scolarisation dès le plus jeune
âge. En moyenne, deux élèves sur
trois retrouvent le système scolaire
classique à leur sortie des Jacquets. »
Dans la classe des plus grands,
c’est l’heure de la leçon de conju-
gaison. À l’ordre du jour, le passé
composé. Les élèves recopient
leur leçon pendant que Nevlyne,
leur institutrice, prend quelques
minutes pour vérifier le travail de
chacun.
« Les enfants attendent de
l’empathie mais aussi qu’on soit am-
bitieux pour eux,
affirme la jeune
femme.
Ils ont besoin de méthodes
concrètes et de cadre dans le comporte-
ment en cours. »
Certains sont là de-
puis quatre ans. À quelques mois
de leur départ des Jacquets, tous
ont un projet d’orientation.
« La
durée moyenne de prise en charge
dépend de l’enfant, mais en général
le programme est pensé sur trois ans
,
souligne Mme Abadir.
Nous col-
laborons ensuite avec les écoles et les
collèges pour une réintégration. Les
plus âgés s’orientent vers une 6
ème
classique ou Segpa.
Pour ceux qui
ont des troubles du comportement
et ne peuvent pas retourner dans le
schéma classique, nous proposons la
solution de l’internat. Mais la décision
finale revient toujours aux parents. »
Rien n’est en effet possible sans
leur aval :
les parents signent un
contrat avec l’établissement et
s’entretiennent régulièrement avec
l’équipe pédagogique.
À leur sortie de l’établissement, les
élèves bénéficient d’un accompa-
gnement pendant environ six mois,
souvent sous forme d’aide aux de-
voirs, financé par le conseil général.
Un accueil de jour « Les Jacquets »
existe aussi à Bagneux.
« Ces éta-
blissements sont le seul dispositif en
Île-de-France d’accueil de jour avec
une scolarité intégrée,
souligne le
président du conseil général Patrick
Devedjian.
La réussite ici, c’est de voir
s’en aller des jeunes gens heureux,
épanouis, construits ou reconstruits,
qui iront rejoindre leurs camarades
sur les bancs d’une scolarité plus tra-
ditionnelle. »
n
Florence Mazet
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© CG92/WILLY LABRE
Patrick Devedjian a
inauguré les nouveaux
locaux le 22 février.
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tablette numérique
et
video.hauts-de-seine.net
Notre reportage sur l’inauguration
de l’école Les Jacquets sur