mai-juin 2013 - n°29
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HDS.
mag
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t r i bune s l i b r e s
E
st-ce vraiment le
changement annoncé
que de revenir 45 ans
en arrière ? C’est pourtant le
choix du gouvernement, qui en
créant la « Métropole de Paris »
englobant la capitale et les
départements limitrophes, vient
de ressusciter le « département
de la Seine ».
Cette « Métropole de Paris »
créée pour faire plaisir à
Bertrand Delanoë, au grand
dam de son allié politique
M. Huchon, verra ainsi la
mainmise de Paris sur la petite
couronne, en particulier dans
le domaine du logement.
Elle donnerait, en effet,
naissance à une « conférence
métropolitaine ». Une nouvelle
couche dans le déjà très épais
mille-feuille administratif
qui nous entoure.
Cette création, purement
idéologique, suscite de
nombreuses inquiétudes :
Sur un plan financier, une telle
structure va disposer d’une
dotation de fonctionnement
et employer de nouveaux
fonctionnaires qu’il faudra
bien rémunérer.
Le financement passera, sans
aucun doute, par une hausse
des impôts mais également par
« le fonds de solidarité pour
les Départements de la Région
Île-de-France ». Ce dernier,
estimé à 60 M
€
, serait alimenté
par les Départements les plus
riches au profit des plus pauvres.
Autant dire par le Département
qui depuis 1968 a su le mieux
gérer son développement,
les Hauts-de-Seine.
La Seine-Saint-Denis a déjà
inscrit à son budget, dans
la partie recette, les 2/3 de
cette somme, soit 40 M
€
.
En ce qui concerne sa
gouvernance, il est prévu que
le président de la Métropole de
Paris soit élu parmi les membres
d’un Conseil métropolitain,
dont les représentants
seront issus de la création
d’intercommunalités de
300 000 habitants. Paris aurait
alors déjà sept sièges d’assurés
et son maire deviendrait le
président de cette métropole.
Enfin, cette conférence
métropolitaine sera amenée
à établir un « schéma de
l’habitat » et pourra même
recevoir de l’État une délégation
de compétence pour le choix
des territoires à urbaniser et
l’attribution de l’aide à la pierre.
Le Plan Régional d’Habitat, le
PRH, déterminera le nombre
de logements à construire
et leur emplacement, et
s’imposera aux SCOT et aux
PLH. On se demande alors
qu’elles vont être désormais
les prérogatives des maires
en matière d’aménagement
de leurs communes ?
l
Le retour
inquiétant
de la centralisation
Éric Berdoati
président du groupe Majorité
départementale, maire de Saint-Cloud
GROUPE MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE (UMP, UDI ET APPARENTÉS)
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olivier
ravoire
A
u regard de la crise,
le budget que nous
avions présenté en
2012 et qui devait être soumis
au vote pouvait paraître
optimiste dans sa réalisation.
Or, le compte administratif
de l’exercice 2012 relève que
les ambitions affichées ont
été tenues. En effet, le bilan
de notre compte administratif
démontre que nos objectifs
pour 2012 ont été réalisés.
Dans les quatre axes de priorités
que s’est donné le précédent
budget que sont la solidarité,
les investissements dans les
infrastructures routières, la
rénovation des collèges et
enfin la maitrise des dépenses
de fonctionnement, nous
pouvons témoigner des efforts
réalisés. L’effort de solidarité
s’élève à plus de 800 millions
d’euros, notre programme
d’investissement dans les
infrastructures routières s’élève
à plus de 63 millions d’euros, la
rénovation des collèges de nos
enfants est quant à lui de près de
70 millions. Enfin, la maîtrise de
nos dépenses de fonctionnement
est un fait, car elles
n’augmentent que de 1,32 %.
Dans un environnement encore
incertain, les collectivités
seront amenées à faire des
choix de gestion, d’où l’intérêt
de rappeler que nos efforts
par le passé prouvent que nos
orientations ont été les bonnes.
En effet, notre situation
financière n’est pas le fruit
du hasard, mais bien d’une
continuité d’efforts et de choix
politiques assumés. Face
aux critiques de l’opposition
départementale, je rappelle que
les orientations prises nous
conduisent aujourd’hui à ces
résultats. D’ailleurs, j’ajoute
que nos orientations vont dans
le sens des recommandations
de la Cour des comptes.
Rares sont les collectivités
qui peuvent se féliciter de
tels résultats. Notre majorité
s’en félicite d’autant plus que
nos objectifs, en plus d’être
ambitieux pour notre territoire,
se réalisent alors même que
l’ensemble des collectivités
françaises doivent contraindre
de plus en plus leurs budgets.
À bien des égards, notre
Département est un exemple.
Novateur dans les politiques
qu’il conduit et rigoureux dans
sa gestion des comptes publics.
Tel n’est pas le cas de collectivités
notamment gérées par la gauche.
Cette exemplarité dans sa
gestion commence à être une
aubaine pour les mauvais
gestionnaires. En effet, par
la voie de la péréquation,
les Hauts-de-Seine se voient
ponctionner plus de 12 millions
d’euros au titre de la CVAE afin
de financer les erreurs d’un
autre Département longtemps
géré par les communistes.
l
Les Hauts de Seine,
un département sérieux
Jean-Loup Metton
vice président du conseil général
chargé des transports, maire de
Montrouge
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