
|
HDS.
mag
|
n°29 - mai-juin 2013
C
omme nous le
demandions, un Conseil
Départemental de
l’Économie Sociale et Solidaire
(ESS) était enfin créé en
décembre 2010. Les 6 M
inscrits sur 3 ans laissaient
espérer 2 M
par an de
subventions aux projets relevant
de l’ESS. En ce sens, deux appels
à projets ont eu lieu en 2011 et
2012 pour soutenir les acteurs
départementaux de l’ESS, et un
troisième sera lancé cette année.
Toutefois, en 2011, moins de
800 000 
ont été alloués aux
20 dossiers, lauréats de l’appel
à projets. En 2012, ce ne sont
plus que 11 projets qui ont été
retenus pour une dépense totale
de 548 000
. Enfin, en 2013,
l’assemblée départementale
a voté un budget de moins
d’1M
pour subventionner les
projets retenus dans le cadre
du nouvel appel à projets. Au
terme de ces trois années, ce
sont
in fine
moins de 50 %
des crédits inscrits en faveur
du développement de l’ESS
qui auront été utilisés. Ce
que nous constatons, c’est le
manque total d’intérêt de la
majorité UMP/UDI pour le
développement de l’ESS !
Force est donc de constater
que, malgré des exercices de
communication avantageux,
l’ESS n’est toujours pas
une priorité de la politique
départementale. Pour preuve les
critères trop restrictifs imposés
par le dernier appel à projets qui,
de fait, ont fortement restreint le
nombre de projets éligibles. Il est
urgent, aujourd’hui, d’élargir ces
critères et d’y inclure les objectifs
du Programme Départemental
d’Insertion et de Retour à
l’Emploi pour les publics les
plus éloignés de l’emploi. C’est
ce que nous avons proposé
au vice-président concerné.
Un réel soutien du Département
en faveur de cette économie
« alternative » permettrait
d’engager les Hauts-de-Seine
dans une dynamique positive en
matière d’emploi. Le futur projet
de loi porté par Benoît Hamon
met en avant quatre priorités
dont nous devrions nous
inspirer pour le prochain plan
pluriannuel en faveur de l’ESS :
le développement d’une
politique de collaboration entre
l’État et les collectivités locales ;
la reconnaissance de la
contribution de l’ESS
à l’intérêt général ;
la promotion et le
développement de l’ESS
dans l’ensemble des
schémas directeurs ;
et la prise en compte de l’ESS
dans tous les projets de loi
ayant trait à l’économie, à la
démocratie locale,
à
la formation
professionnelle, à l’éducation et à
la recherche.
l
Bernard Lucas
conseiller général de
Colombes Nord-Ouest
GROUPE PARTI SOCIALISTE, EUROPE ÉCOLOGIE, LES VERTS
La jeunesse
doit être
une priorité !
Engageons-nous
pour
l’Économie Sociale et Solidaire
Patrick Alexanian
Conseiller général de Bagneux
GROUPE COMMUNISTE ET CITOYEN
L
a crise économique qui
frappe notre pays touche
particulièrement la
jeunesse. Comment ignorer en
effet que près de 20 % des
jeunes de 16 à 25 ans vivent en
dessous du seuil de pauvreté et
que près d’un jeune sur cinq est
touché par le chômage ?
Le groupe communiste et
citoyen demande depuis
longtemps que le Département
mène une véritable politique
de soutien à la jeunesse. Nous
demandons, à l’image de ce
qui se fait dans le Val-de-Marne
ou en Seine-Saint-Denis, que
le Département prenne en
charge le remboursement
de la carte Imagin’R à 50 %
afin que tous les collégiens,
lycéens et étudiants puissent
bénéficier d’un titre de
transport à un prix abordable.
Sur cette question, nous ne
sommes toujours pas entendus.
Nous demandons également la
création d’un véritable service
dédié à la Jeunesse. Car, si il
existe bien quelques dispositifs,
dont nous demandons d’ailleurs
une évaluation transparente,
visant la jeunesse, le manque
de lisibilité est flagrant. Ils sont
pilotés par différents services
dont le cœur de métier n’est
pas de répondre aux besoins
spécifiques de la jeunesse.
Comment ne pas constater que
d’année en année, le budget
consacré à la jeunesse baisse
inexorablement. L’argument
du financement, opposé par
la majorité UMP face à nos
propositions, ne tient pas.
Le Département a dépensé,
par exemple, pour le haras
de Jardy depuis 2010 près
de 15 millions d’euros !
Parlons également du pôle
universitaire Léonard-de-Vinci,
dans lequel le Département a
englouti plus de 500 millions
d’euros depuis 1995.
D’autre part, le Département
a dégagé un excédent de
128 millions d’euros en 2010,
de 196 millions d’euros en 2011
et de 44 millions en 2012.
Comment ne pas mettre
en perspective ces sommes
considérables avec les
12,8 millions d’euros par an
que coûterait le remboursement
à 50 % de la carte Imagin’R ?
Oui, notre Département est
riche. Il doit donc soutenir la
jeunesse dans son ensemble, et
non pas une minorité, comme
c’est, hélas, le cas actuellement.
C’est notre exigence, faisons la
entendre ensemble !
l
©
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
©
cg
92/
willy
labre
1...,54,55,56,57,58,59,60,61,62,63 65,66,67,68,69,70,71,72,73,74,...76