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n°29 - mai-juin 2013
pation au concours régional. Les
adolescents s’exercent à la présen-
tation de leur projet devant deux
représentants de la Fondation
Pierre-Bellon.
« C’est avant tout
un travail sur le savoir-être
, confie
Mme Caraffini.
La rencontre avec
des professionnels aide à l’orien-
tation. Beaucoup de métiers sont
inconnus des collégiens, comme ceux
du monde associatif par exemple. »
En 2013, l’association anime 130
projets qui concernent plus de
1 700 jeunes, et déjà 200 projets
sont prévus en 2014.
De l’entretien d’embauche
aux bénéfices
Au collège Victor-Hugo à Nan-
terre, les 21 élèves de la 3
e
prépa
professionnelle réalisent eux-
mêmes le produit qu’ils destinent
à la vente. Leur mini-entreprise
EasyFresh fabrique des bougies
parfumées à la lavande, à la vanille
et à la citronnelle, à base d’huiles
essentielles en provenance de
Grasse. Ce vendredi après-midi, le
service administratif est chargé de
la rédaction du rapport d’activité
sous la houlette de Mme Petibon,
professeur d’anglais. L’enseignant
d’arts plastiques M. Toussaint
s’occupe de l’atelier marketing :
au programme, la campagne
d’affichage « Changez d’air » et la
tenue d’un stand dans un Salon
professionnel. Dans le fond de la
salle, trois élèves sont chargés du
découpage et du collage des boîtes
d’emballage. Mme Raymond, le
professeur principal, supervise la
fabrication des bougies dans le bâ-
timent consacré aux sciences. Le
travail est minutieux : après l’ajout
de colorants, il faut chauffer la
cire puis réaliser des moulages.
Malgré quelques ratés, les élèves
sont très appliqués.
« La mini-en-
treprise est aussi un moyen de faire
revenir au collège des enfants qui
n’aiment pas l’école,
estime l’ensei-
gnante de mathématiques.
Elle
amène du concret et un autre point
de vue grâce à l’intervention des par-
rains. »
Olivier Drouin et Marc
Tentillier, salariés du groupe BNP
Paribas Cardif, rendent visite aux
élèves toutes les trois semaines
environ.
« Nous sommes là pour les
aider dans leur démarche,
explique
M. Tentillier.
L’important c’est qu’ils
conduisent un projet jusqu’au bout.
On leur demande d’avoir une atti-
tude professionnelle. »
Tout commence en classe de 4
e
par la rédaction d’une lettre de
motivation et la tenue d’entretiens
d’embauche avec la répartition des
différents postes. Au collège Laka-
nal, la directrice des ressources
humaines du groupe Air Liquide
est même venue prêter main forte
aux enseignants pour cette pre-
mière étape. Puis, deux à trois
semaines sont nécessaires pour le
choix du produit, selon sa faisabi-
lité et les normes en vigueur. Une
fois son existence juridique enté-
rinée, la mini-entreprise propose
à la vente des actions rembour-
sables pour 500 euros maximum,
pour pouvoir financer son activité.
Avec 38 bougies vendues lors du
salon Top Métier notamment, le
collège Victor-Hugo est encore
loin d’avoir atteint son seuil de
rentabilité estimé à 150. Ce n’est
pas le cas de Lakanal. Déjà plus de
980 ventes ont été comptabilisées
1...,44,45,46,47,48,49,50,51,52,53 55,56,57,58,59,60,61,62,63,64,...76