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n°33 - janvier-février 2014
mille mètres cubes d’eaux usées,
c’est ce que produit en un an un
immeuble de bureaux de cent
personnes et que dix mille kilo-
wattheures représentent 30 % de
la consommation électrique du
même immeuble.
« Les avantages
de cette technologie sont nombreux
,
souligne Christine Grimault.
Tout
se fait sur place, nous occupons peu
d’espace au sol. Nous n’avons pas be-
soin de soleil, juste de lumière. Cette
dernière, tout comme le CO
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et les
eaux usées, sont des ressources gra-
tuites. »
Enfin, le procédé en circuit
fermé ne génère aucune nuisance
olfactive ou sonore.
Énergie positive
Après la phase d’amorçage,
l’entreprise est désormais en
phase d’industrialisation et de
commercialisation. Depuis sep-
tembre, Ennesys a signé une
dizaine de contrats. Le premier
bâtiment équipée de cette tech-
nologie, unique au monde et
protégée par une vingtaine de
brevets, se situera à Nanterre. Il
s’agit de Spring, un immeuble
à énergie positive, c’est-à-dire
qui produit plus d’énergie qu’il
n’en consomme. En France, en
6
Réutilisation de l’eau :
l’eau peut être réutilisée
pour les usages
traditionnels :
chasses d’eau, arrosage…
5
Transformation
locale
en énergie
thermique
ou électrique.
2
Mise en culture.
La croissance du phyto-
plancton est amorcée sur
les toitures et/ou les façades
des bâtiments par photo-
synthèse dans des bassins
de culture (panneaux de faible
épaisseur ou systèmes tubulaires).
3
Exposition
à la lumière
du milieu
de culture.
4
Récolte
des micro algues
et séparation
en deux phases :
• eau
• biomasse algale
(qui après traitement
donne le biogaz,
et le biofuel)
Huile
Biogaz
Source : Ennesys
1
Récupération
des eaux usées.
Les cultures sont alimentées
par des eaux usées et
du CO.
phyto-
plancton
Bio-
masse
algale
Eau
2020, selon les nouvelles régle-
mentations, tous les bâtiments
neufs, qu’ils accueillent des bu-
reaux ou des logements, devront
être à énergie positive. Un mar-
ché prometteur pour Ennesys.
Pourtant, d’ici 2020, la société
compte faire 80 % de son chiffre
d’affaires à l’étranger.
« Nous
intéressons surtout les pays avec
une forte croissance démographie
et une forte urbanisation, comme
la Chine et l’Indonésie
, explique
Pierre Tauzinat.
Mais aussi les
pays où l’eau est un réel problème»
.
L’entreprise travaille également
sur d’autres applications de sa
technologie pour renouveler l’air
des parkings par exemple, traiter
les eaux usées des industries pol-
luantes ou le lixiviat, le « jus de
poubelle » des décharges.
n
Émilie Vast
Photos Jean-Luc Dolmaire
Un cycle complet dure
entre vingt-quatre
et quarante-huit heures.
Pierre Tauzinat est
le P-DG d’Ennesys.
cg
92/J
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-L
uc
D
olmaire
