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n°33 - janvier-février 2014
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Deux créations présentées lors de la
22
e
édition du festival
, celles de John Degois et de Féroz Sahoulamide,
évoquent les difficultés de la vie de danseur.
J
e préfèrerais que le
crayon soit plus
c o u l é , é p u r é ,
moins agressif. Tu
vois ce que je veux
dire ? »
Au sous-sol du théâtre
Jean-Vilar, John Degois est en
plein travail. Aidé par Nancy Ru-
sek qu’il décrit comme sa
« nou-
nou artistique »
, il crée le solo qu’il
présentera dès janvier dans le
cadre du festival Suresnes cités
danse. Son spectacle
Ma nuit amé-
ricaine
est une mise en abyme qui
revient sur les différentes étapes
du processus de création. Ce ma-
tin-là justement, il répète la deu-
xième partie, celle qui évoque
l’écriture de la chorégraphie elle-
même. La musique n’est autre
que le bruit fait par un crayon sur
une feuille de papier. Il faut dire
que John écrit beaucoup, tout le
temps, dans des cahiers qu’il ap-
pelle ses
« fourre-tout »
.
Nuit américaine
« L’an dernier je travaillais très peu,
raconte le danseur autodidacte.
C’est ce qui m’a donné envie de re-
prendre un projet en tant que cho-
régraphe. Au départ je voulais faire
un duo avec un prestidigitateur.
Mais d’un point de vue logistique,
je n’avais pas les moyens. Et en y
réfléchissant bien, d’un point de vue
dramaturgique, je ne vois pas ce que
la magie venait faire là-dedans »
,
explique-t-il. Sa pièce s’ouvre
avec l’envoi d’un e-mail sur le
en mode solo
Suresnes cités danse
