janvier-février 2014 - n°33
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92/WILLY LABRE
C’
est ainsi qu’Antonia Neyrins se définit : une « artiste voyageuse ».
Autrement dit, une griffonneuse de lointains, une rêveuse aux
crayons, une raconteuse de culture aux doigts tachés d’encre.
Illustratrice au long cours, elle s’est fait une spécialité à mi-chemin entre
l’écriture et le dessin : le carnet de voyage. Un art qui sent bon le large,
les taches de lumière et les architectures éclaboussées, qui a conquis ses
lettres de noblesse au XVIIIe siècle et qui aujourd’hui s’épanouit dans les
librairies et les bibliothèques. Bonne nouvelle, Antonia Neyrins fait une
petite pause et s’installe en résidence dans les médiathèques de Co-
lombes. Histoire de nous faire partager son « art modeste » et de nous
apprendre, pourquoi pas, à réaliser nos propres carnets :
« Il peut être réel
ou imaginaire, lointain ou immobile, c’est un mélange entre le fourre-tout et la
boîte à souvenirs »
. Carnets originaux et panneaux didactiques, rencontres
et ateliers, c’est à la médiathèque Jacques-Prévert de Colombes que ça se
passe, du 4 au 25 janvier.
n
D. L.
mediatheques.colombes.fr et antonia-neyrins.blogspot.fr
Artiste
voyageuse
C
ette année, le musée départemental du Domaine de Sceaux s’associe au thème
de La Science se Livre – le temps – avec la précision d’une mécanique horlo-
gère, en ouvrant les espaces intérieurs du Pavillon de l’Aurore à une exposition
de cartels, pendules et autres machines à le mesurer. L’aspect pratique du cadran se
combine rapidement avec la virtuosité des thèmes décoratifs dont les artistes horlogers
du XVIIIe seront les maîtres. Sous la coupole peinte par Charles Le Brun comme une
allégorie du temps qui passe, les pièces de collection sont chez elles. Quant à la flèche
du temps, dont la science questionne toujours l’irréversibilité, elle n’aurait pu trouver
plus bel endroit pour faire tourner ses aiguilles.
n
Didier Lamare
Pavillon de l’Aurore, Domaine de Sceaux. Du samedi 25 janvier au samedi 15 février. Gratuit.
domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net
Les aiguilles
du temps
E
lle n’est peut-être pas très connue chez nous, mais
l’artiste franco-algérienne Samta Benyahia a pour-
tant exposé un peu partout dans le monde, de Dubaï
à Los Angeles, de Venise à Bamako. Multipliant les motifs
issus de l’art arabo-andalou, elle joue avec les formes, les
photos et les tissus dans des installations intimes ou vertigi-
neuses. En croisant les points de vue, c’est l’histoire qu’elle
installe sous nos yeux, l’image que l’on se fait des cultures
d’ailleurs, et ce que celles-ci nous renvoient. Un jeu de mi-
roir qui est parfois jeu de dupe et parfois jeu de la vérité.
n
Villeneuve-la-Garenne, Centre culturel Max-Juclier, du 9 janvier
au 14 février.
Arabesque-
sur-Seine