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n°33 - janvier-février 2014
sous un angle nouveau et peuvent,
pour certains élèves, donner corps
à des savoirs jusque-là trop abs-
traits :
« ce type d’expérience peut
révéler à eux-mêmes des élèves plu-
tôt difficiles »
, précise Sylvie Do,
professeur d’arts plastiques au
collège Michelet de Vanves.
« C’est un outil précieux pour nous
professeurs,
souligne de son côté
Corinne Chaumart, professeur
de lettres au collège Les Ormeaux
à Fontenay-aux-Roses.
Il permet
d’encourager la créativité, de donner
aux élèves une plus grande ouverture
d’esprit et de créer une dynamique
de groupe qui se répercute sur l’en-
semble des cours. Un projet qui n’est
pas 100 % scolaire peut vraiment
valoriser les élèves, et pas seulement
ceux qui ont le plus de facilités. »
Retour au collège de Vanves. La
classe a choisi de s’atteler à deux
productions : un grand plan de
la ville réalisé collectivement et
des cartes postales personnelles
sur le principe du
« mail art »
ou
« art posté »
: chaque carte pos-
tale deviendra le support d’une
création originale. Les élèves
découvrent les photos qu’ils ont
prises dans les rues de la ville. Tri,
redécoupage, collage... Chacun
fait sa sélection pour composer sa
vue personnelle de Vanves.
« C’est
un vrai projet artistique, il s’agit
d’être créatif ! »
, leur précise Sylvie
Do, professeur d’arts plastiques.
À chacun son inspiration : la pas-
sion pour le sport ? Un lieu que
l’on aime ? Un thème, un détail
architectural ? Fanette semble
avoir déjà trouvé son angle :
« Sur
ma carte, je vais montrer différentes
photos de portes prises dans la ville
et les présenter un peu comme dans
Alice au pays des merveilles
. Une
grande pièce remplie de portes, sur le
thème : Vanves ouvre des portes sur
d’autres mondes ! »
. Pour Pierre,
ce sera
« une plaque de rue, avec un
décor composé de fleurs, d’arbres »
.
Après le travail plastique, il leur
faudra écrire le texte de la carte
postale. À qui s’adresser ? Quel
style utiliser ? Le professeur de
français, Rémi Saudray, leur
donne un cadre pour progres-
ser :
« Je vais demander à chacun
de s’adresser à un correspondant
célèbre, fictif ou non. Je guiderai
la recherche de telle sorte que les
correspondants appartiennent à
différents domaines : artistes, spor-
tifs, scientifiques, inventeurs… Dans
son texte, l’élève lui expliquera les
raisons pour lesquelles il a choisi
cette carte à son intention. Dans
le travail préparatoire, je m’effor-
cerai de les faire réfléchir au style,
et bien sûr de les faire écrire à la
main, lisiblement et dans le respect
de l’orthographe ! Enfin je demande-
rai un travail de réflexion poétique
pour l’adresse du correspondant,
qui devra faire sens. Par exemple :
Madame de Ségur, 3 avenue des
Petites Filles modèles, Fleurville. »
.
Jeu de correspondances
Comment parler de sa ville ? Com-
ment la présenter à ceux qui ne la
connaissent pas dans un échange
de mails ? C’est le sujet auquel
se sont attelées deux classes du
collège Pierre-Brossolette de Châ-
tenay-Malabry. Une 5
e
générale et
une classe Ulis, qui accueille des
enfants présentant un handicap.
« Nous avons volontairement réuni
ces deux classes, pour encourager
les élèves à travailler avec la prise
en compte des différences
», précise
Pierre Benedetti, professeur de
technologie.
Dans ce travail collectif, les élèves
vont correspondre avec un autre
Luptatur aut lacidusam fuga.
Ratur si rem quatetus num de
non corestiusam enditionem
denihiliqui qui nest asp.
Qu’est-ce que
le « mail art » ?
Drôle, curieux, coloré, poétique, le mail
art, ou art posté, consiste à décorer les
courriers pour faire voyager la création.
De Mallarmé à Apollinaire, beaucoup
d’artistes se sont essayés au genre. L’art
postal touche à des disciplines aussi
variées que l’écriture, la peinture, la
photographie, le collage, le dessin, la
broderie. Quant aux matériaux utilisés,
pas de contrainte, à la condition qu’ils
supportent le voyage par la poste !
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©
cg
92/
olivier
ravoire
©
cg
92/
olivier
ravoire
Appareils photos en main,
les collégiens partent à
la découverte de Vanves.
Objectif : produire ensuite
des créations personnelles.