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n°33 - janvier-février 2014
A
lors que le conseil général
a notamment pour
compétence obligatoire les
solidarités et les collèges, force
est de constater qu’au budget
2014 les priorités de la majorité
UMP/UDI sont tout autres !
Au moment où la majorité
UMP/UDI réalise des coupes
importantes dans les budgets
solidarités ou éducation, elle
multiplie les dépenses de
prestige et de communication.
Ainsi les dépenses sociales se
réduisent aux seules dépenses
imposées par la loi (RSA,
allocation personnalisée
d’autonomie et prestation de
compensation du handicap).
S’agissant des collèges, les
investissements diminuent
d’année en année alors que
les besoins en construction et
rénovation d’établissements
(comme à Asnières,
Courbevoie ou Vanves) sont
réels. Les dispositifs pour les
collégiens sont aussi en nette
diminution au détriment
de l’égalité des chances.
Quelques exemples du
désengagement du CG92 :
suppression du financement
des Espaces santé jeunes et
des subventions aux petits
clubs sportifs, fin des aides
aux foyers socio-éducatifs et
aux clubs UNSS des collèges,
réduction des heures d’études
encadrées pour nos collégiens…
À cela s’ajoutent la baisse des
crédits aux centres de PMI
et de planification familiale
(-1210000
€
), la baisse des
actions éducatives pour les
collégiens (-600000
€
), la baisse
dans le domaine de la jeunesse et
du sport (-110000
€
)... la baisse
de 22,41M
€
pour le logement
social et des aides prioritairement
attribuées aux villes « mauvais
élèves » qui ont moins de 25 % de
logements sociaux fixés par la loi !
Dans le même temps sont
votées en hausse des dépenses
de prestige qui ne profitent
qu’à quelques privilégiés ou qui
constituent un gros gaspillage
d’argent public : 1,3 M
€
pour
une collection de bonsaïs, 1 M
€
par an au Racing Metro 92,
1,2 M
€
pour la Maîtrise des
Hauts-de-Seine (chorale),
1,05 M
€
pour l’association erda/
accentus (« le jeune chœur de
Paris » !), 11M
€
pour le très haut
débit qui se serait fait même
sans aide publique (59 M
€
sur six ans), 21 M
€
pour la
Cité musicale à Boulogne en
contrat de partenariat public-
privé durant 30 ans (soit plus
de 600 M
€
au total !), 50 K
€
pour un meilleur référencement
du site internet du conseil
général... Autant de dépenses
contestables décidées par la
majorité UMP/UDI dans une
période d’austérité budgétaire !
Nous, élus PS du CG 92, disons
stop à ces gabegies financières et
exigeons que soit enfin donnée la
priorité aux solidarités ! Chaque
euro dépensé doit être un euro
utile aux habitants du « 92 ».
Bonne année 2014 !
l
Luc Bérard de Malavas
Conseiller général
d’Asnières-Nord
groupe parti socialiste, europe écologie, les verts
Trop pauvre pour investir
dans la santé des bébés?
Budget 2014: des dépenses inutiles,
mais la solidarité sacrifiée!
Patrice Leclerc
Conseiller général
de Gennevilliers-Sud
groupe Communiste et citoyen
L
a majorité du conseil général
ne lésine pas sur les
moyens… de
communication, pour décrire
une situation idyllique de la
Protection Maternelle et Infantile
dans le département.
Sauf que la réalité est tout autre
et que le conseil général ne cesse
de se désengager de l’une de ses
principales compétences visant à
assurer la prévention, le
dépistage, le suivi de tous les
enfants de moins de six ans et
des femmes enceintes.
De l’avis des professionnels et
des usagers, la dégradation de ce
service s’est accrue depuis 2011.
Le constat est aujourd’hui le
suivant dans ce département :
des consultations ferment quand
ce ne sont pas les PMI elles-
mêmes. Le département ne
compte plus que 66 centres de
PMI contre 72 pour le période
2009-2013.
Des postes restent vacants. Les
délais de rendez-vous s’allongent.
Les visites à domicile n’ont plus
lieu. Le bilan de santé des quatre
ans est rarement mis en place, or
il est essentiel pour le dépistage
des troubles du développement
et des troubles sensoriels.
À Gennevilliers-Villeneuve, les
consultations médicales ne sont
assurées que jusqu’aux dix-huit
mois de l’enfant alors que la loi
fait obligation à la PMI
d’accueillir ces enfants jusqu’à
l’âge de six ans.
Le manque chronique de
personnels a entraîné une
restructuration des PMI, une
mutualisation des moyens alors
que les besoins des usagers
demanderaient plus de
personnels qualifiés et le
maintien de l’activité de tous les
centres de PMI.
Ces difficultés interviennent alors
que la médecine de ville et
l’hôpital ne sont pas en mesure
de faire face à cette défaillance
croissante des services de PMI.
Le conseil général s’appuie sur la
pénurie de professionnels pour
se désengager de cette mission.
Pour faire face aux mêmes
difficultés, d’autres Départements
ont pris des décisions comme la
revalorisation du taux horaire de
vacations des médecins. Les
Hauts-de-Seine doivent et
peuvent s’orienter vers une
politique de recrutement des
personnels incitative pour faire
face à cette pénurie de
professionnels, notamment
médecins, puéricultrices, sages-
femmes. Les missions de la PMI
nécessitent un personnel dont la
qualification soit reconnue et
présent sur tout le territoire. La
PMI doit rester au centre des
dispositifs de prévention et de
soutien.
Cette exigence, le groupe
communiste et citoyen la portera
avec d’autres pour qu’enfin, en
2014, le département soit plus
juste, plus solidaire.
l
DR
©
cg
92/
willy
labre