HDS.mag n°39 - page 27

janvier-février 2015 - n°39
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aussi d’acquérir ou d’appliquer des
savoirs fondamentaux tels que la
mémorisation corporelle, l’expression
écrite, la maîtrise de l’outil informa-
tique. 
» Tout au long de l’année,
les classes participent à des
ateliers organisés au théâtre, ils
assistent à des répétitions et des
spectacles, rencontrent des artistes
et des acteurs de la société civile,
dansent, restituent leur travail
sous différentes formes… Depuis
2012, deux cent soixante jeunes en
ont bénéficié.
Cette année, parmi eux, une classe
de 5
e
Segpa du collège voisin, le
collège Henri-Sellier. Ils sont
parrainés par Sonia Duchesne
qui présentera
1m76
les
31 janvier,
1
er
et 2 février. Elle a donc décidé
de faire participer les élèves à
son processus de création. « 
Je
trouvais cela intéressant d’aller
au-delà de l’atelier classique que
l’on fait tous
, raconte-t-elle,
de leur
parler des métiers qui se cachent
derrière l’artiste, de leur montrer ce
qui se passe derrière le décor. 
» Dès
la deuxième séance de travail au
théâtre, la quinzaine de collégiens
semble très impliquée. À travers
la lecture du dossier qu’elle a
envoyé aux directeurs de théâtres
et de festivals, Sonia leur explique
son projet. « 1m76
est un solo de
danse et de parole basé sur la diffé-
rence. Moi la mienne, c’est ma taille.
L’idée est de faire de sa différence une
force
». Et un spectacle. La lecture à
voix haute du dossier est l’occasion
de découvrir la signification de
différents mots : catharsis, intros-
pection, autodidacte. Puis comme
au début du solo de Sonia qui
commence par un casting, chaque
élève se lève et se présente tour
à tour devant les autres. Une
première fois normalement, puis
une seconde fois en se créant un
personnage. Tout le monde se
prête au jeu. La séance se termine
enfin par un cours de danse. À la
fin de l’année, chacun devrait
être en mesure de présenter son
propre petit solo. « 
Ils sont attentifs
et surtout ils apportent des idées
,
sourit la danseuse.
Ça fonctionne
au-delà de ce que j’espérais.
» Patricia
Le Fessant, directrice de la Segpa,
est elle aussi satisfaite. « 
C’est
la troisième année que nous parti-
cipons au dispositif. Habituellement,
ce sont des 4
e
. Là, pour la première
fois, nous avons choisi des 5
e
. Ce qui
est intéressant, c’est que ce ne sont
pas uniquement des cours de danse.
Car la danse, tout le monde n’a pas
forcément envie d’en faire. Mais
le projet, parce qu’il est complet,
leur offre une ouverture culturelle,
leur fait découvrir une autre façon
de s’exprimer. 
» Vincent et Ulysse,
13  ans, sont contents d’apprendre
à danser le hip-hop comme la
plupart des élèves de la classe.
Mais Nawel, elle, pense que « 
ce
n’est pas donné à tout le monde de
participer à ça
». Benie est d’accord.
« 
Ça change de ce que l’on fait
d’habitude. C’est une chance de
rencontrer une vraie danseuse. Et
je crois que, plus tard, ça peut nous
apporter des choses.
»
n
Émilie Vast
Sandrine Lescourant s’essaie pour
la première fois à la chorégraphie
avec
Parasite
.
Avant de diriger d’autres
danseurs, il faut savoir
se diriger soi-même
C
g
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livier
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avoire
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