HDS.mag n°39 - page 26

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n°39 - janvier-février 2015
maga z i ne
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j’ai encore eu envie de me confronter
à l’exercice du solo, car pour moi,
avant de diriger d’autres danseurs,
il faut savoir se diriger soi-même. 
»
Sandrine Lescourant a, elle, décidé
de diriger. Les 31 janvier, 1
er
et 2
février, toujours dans le cadre des
soirées Cités danse connexions,
elle présentera une chorégraphie
pour cinq danseuses dont elle,
une création intitulée
Parasite,
« 
ceux qui nous entourent, ceux
que l’on se crée en tant que danseurs
mais aussi en tant qu’être humains
tout simplement
»… Le spectacle
commence par deux personnes
qui se rencontrent, se jaugent
de loin, se tournent autour mais
hésitent à s’approcher, se toucher,
se parler. À l’issue du festival,
elle espère, elle aussi, pouvoir
faire une version plus longue de
sa création. « 
J’ai encore plein de
choses à dire et à danser. 
» C’est
son « 
premier bébé
 », sourit-elle.
« 
Je me teste encore, mais c’est bien
pour une première d’avoir un regard
extérieur, d’être entouré de profes-
sionnels, notamment pour tous les
aspects techniques. 
» Car Cités
danse connexions, c’est aussi des
moyens matériels : deux studios
de répétition, une médiathèque,
une salle de remise en forme, un
bureau et un foyer, sans oublier
l’accompagnement par toute
l’équipe du théâtre…
Dès la 5
e
Depu i s 201 2 , C i t é s dans e
connexions a encore élargi son
champ d’action avec un parcours
artistique et pédagogique dédié aux
collégiens et lycéens des Hauts-de-
Seine. « 
L’objectif cette fois-ci est de
favoriser l’accès à la culture
, explique
Olivier Meyer,
de développer le
sens critique de chaque jeune, de
favoriser l’appropriation d’un projet
collectif à l’échelle de la classe, mais
Depuis 2007, Cités danse connexions s’adresse aux
collégiens comme cette classe de 5
e
parrainée par
la danseuse Sonia Duchesne.
Parmi les ateliers proposés
aux danseurs, celui sur le jeu
clownesque.
premier solo dans lequel elle
s’intéressait à « 
la contrainte du
poids, de la gravité
 ». Cette fois,
elle a décidé de partir d’ « 
une
contrainte psychologique 
», de « 
la
cohabitation, parfois conflictuelle,
entre le corps et l’esprit 
». F20.9
est le code attribué à la schizoph-
rénie dans la classification des
maladies de l’OMS. «
L’an dernier,
suite à mon passage à Suresnes cités
danse, j’ai pu tourner avec mon solo,
j’ai eu une quinzaine de dates de
programmées,
raconte la danseuse
âgée de 26 ans
. Cette année, je
présenterai une version courte de
ma création. Elle fera trente minutes
et sera unique. Puisque mon objectif
c’est ensuite de tourner avec un
spectacle de cinquante minutes. 
»
Alors qu’elle est encore en pleine
élaboration de sa chorégraphie
faite de mouvements saccadés,
parfois frénétiques, sur fond
de musique électro, Jann mesure
le chemin parcouru. « 
Ma
première création m’a donné suffi-
samment confiance pour me lancer
dans une deuxième, plus longue et
avec plus de partenaires. Même si
Suresnes cités danse
La 23
e
édition du festival aura lieu du 16 janvier au 10 février
au théâtre Jean-Vilar. Au programme : quatorze spectacles dont
sept créations. En ouverture, Farid Berki (lire notre portrait
page 47) avec
Fluxus Game
. Et en clôture, un autre habitué,
Mourad Merzouki avec
Pixel.
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