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

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HDS

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n°47 - mai-juin 2016

c u l t u r e

3

mai-juin 2016 - n°47

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HDS

mag

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

ex po s i t i on

Le 61

e

Salon de Montrouge célèbre le centenaire du mouvement Dada

et tisse une cartographie effervescente

de la jeune création internationale. Au Beffroi, jusqu’au 31 mai.

L

e S a l o n d e

Montrouge s’est

toujours renouvelé

par cycles. L’édition

2 0 1 6 m a r q u e a i n s i

u n c h a n g eme n t f o rme l :

désormais le concept d’exposition

globale prévaut sur les modules

individuels. «

Le Salon est réguliè-

rement appelé à se remettre en

question

, souligne le maire

de Montrouge, Jean-Loup Metton.

En 2016, c’est une démarche curato-

riale qui mettra en dialogue

les œuvres entre elles

». Et le

nouveau curateur, c’est Amide

Barak qui fut directeur artistique

la Nuit Blanche parisienne en

2003 et 2004. Sur 2 500 candida-

tures, le nouveau comité de

sélection a retenu 60 plasticiens

en majorité trentenaires, issus

de dix pays. La scénographie

de Ramy Fischler et Vincent

Le Bourdon structure le parcours

d’exposition (pièces sonores,

lumière intégrée au dispositif

scénique) dont la graphiste

Camille Baudelaire a forgé

l’identité visuelle. Comme des clés

Elina, 2015

Table et chaise, 2014

À Montrouge

l’esprit du Cabaret Voltaire

de lecture, vidéo et multimédia

complètent les œuvres artistiques

réunies autour de cinq théma-

tiques. Tous les mediums (dessin,

peinture, sculpture, photographie,

installation, performance…)

sont convoqués et se conjuguent

pour proposer des œuvres

protéiformes.

Parcours thématique

« 

Chez toi, chez moi, chez

les autres 

», étudie les rapports

humains dans des installa-

tions de « chambres » à l’esprit

« facebook » ou à travers l’archi-

tecture avec Marie B. Schneider

qui définit les limites du percep-

tible. «

Raconte moi la planète 

»,

témoigne d’une forte préoccu-

pation écologique à travers les

œuvres de Guillaume Barth

(depuis le désert de Bolivie),

de Bianca Argimon (labyrinthe

végétal), de Yannick Bernede,

(forêt en Louisiane), de Mathilde

L a v e n n e ( mé t amo r p h o s e

du paysage norvégien) ou encore

de Paul Vergier (depuis l’intérieur

d’une serre). «

Ironie de l’His-

toire

» rassemble les œuvres

aux références guerrières ou

politiques : Marwan Moujaes et

les bombardements en Syrie,

Maha Yammine et ses obus

de sable pour le Liban et Mathieu

Dufois qui exhume les sujets

d’archives cinématographiques

avec les outils du dessin. Romain

Kronenberg associe un film à des

tirages photo, réalisés dans les

ruines de l’ancienne capitale

arménienne, Ani, qu’il met en

dialogue avec les constructions

© P

aul

V

ergier

© G

uillaume

B

arth