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

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HDS

mag

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n°47 - mai-juin 2016

r epo r t age

mai-juin 2016 - n°47

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HDS

mag

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

Tous les jours, à Fresnes, les cuisines

de l’entreprise Elior préparent

quinze mille repas les plus équilibrés

possible pour les collégiens.

I

l n’est que huit heures du

matin ce mardi à Fresnes

dans les locaux de l’entre-

prise Elior, mais, déjà, tout

évoque une sorte de ruche

immens e . Cen t c i nquan t e

employés s’affairent pour sortir

cinquante mille repas dont

15 500 destinés aux cinquante-

cinq collèges des Hauts-de-

Seine desservis par l’entreprise,

prestataire du conseil départe-

mental. À raison d’un poids de

cinq à six cents grammes par

repas, hors pain, ce sont donc

environ neuf tonnes de produits

cuisinés qui partent d’ici chaque

jour. Soit plus de la moitié des

30 000 plateaux servis chaque

jour dans les collèges, les autres

établissements étant fournis

par deux unités centrales de

production départementales à

de l'élaboration à l'assiette

Restauration

scolaire

Tous les jours, près de trente mille repas sont préparés pour tous

les collèges publics du département

. Un exercice qui doit satisfaire

à la fois la rigueur de l’équilibre alimentaire et le plaisir gustatif.

Rueil-Malmaison et Boulogne-

Billancourt.

Au menu du repas qui sera servi

le vendredi suivant : salades,

agneau ou cabillaud sauce

citron, petits pois ou pommes

de terre et, en dessert, gâteau au

chocolat. La température dans

l’ensemble de ces locaux de cinq

mille mètres carrés n’excède pas

les cinq degrés. Une sorte de

réfrigérateur géant. D’ailleurs,

tout se passe ici comme à la

maison mais puissance mille.

Les pots de fromage blanc font

cinq kilos, les sachets de sucre se

comptent par dizaines et la pâte

à gâteau est préparée dans des

grandes cuves…

Première étape, la réception des

marchandises. Tous les matins,

c’est un ballet très minuté qui

se déroule dès cinq heures et

demie. Pour éviter les embou-

teillages, chaque fournisseur a

sa propre heure d’arrivée. Dans

la mesure du possible, le presta-

taire essaie de faire appel à des

producteurs locaux, privilégiant

ainsi les circuits courts - moins

de deux cents kilomètres. «

Cet

hiver, nous avons par exemple

reçu des poires du Loiret. Nous

appliquons beaucoup ce principe

pour les fruits car il y a des vergers

à proximité. D’autres produits

comme le chou ou la carotte

arrivent aussi par ce biais

»,

explique Yves Tronel, directeur

d’exploitation du site. Toutes les

semaines, trois composantes

bio sont servies aux collégiens,

ainsi que des produits labellisés

comme le poulet, des fromages

bénéficiant d’une appellation

d’origine protégée ou encore

des aliments issus du commerce

équitable.

Quatre composantes

La société Elior travaille au

moins deux mois à l’avance sur

l’élaboration des menus avec la

diététicienne maison et celle du

Département. «

Cette formule

permet de respecter les recomman-

dations nutritionnelles en associant

ensemble les bons aliments. L’équi-

libre est respecté quotidiennement,

mais aussi sur un cycle de vingt

repas consécutifs

», explique

Aurélien Antoine, diététicien

nutritionniste qui travaille sur le

suivi de la restauration collective

pour le Département. Depuis

2008, le plateau d’un collégien

est divisé en quatre composantes

avec une entrée, un plat et son

accompagnement - légume ou

féculent - et un dessert. Des

plats nouveaux sont goûtés

par des collégiens lors de tests

culinaires puis sont proposés à la

commission départementale des

menus composée notamment

de représentants de parents

d’élèves et des collèges. Pour

concevoir leurs recettes, Elior

fait appel à des chefs cuisiniers

qui doivent faire preuve d’ingé-

niosité afin de faire goûter aux

élèves ce qu’ils aiment le moins :

les crudités et les légumes…

Inscriptions en ligne

Depuis la rentrée 2014, le Département a mis en

place un système d'inscription en ligne pour la demi-

pension de 55 collèges des Hauts-de-Seine Ce service

concerne près de 18 500 familles. Depuis la création

de ce site, 65 % d’entre elles ont opté pour ce système.

La campagne pour l’année scolaire 2016/2017 démarrera

dès la mi-mai.

n

www.restauration-scolaire.hauts-de-seine.net

Dès la réception des produits,

on entre dans la phase de prépa-

ration. Pendant que la sauce

citron mijote dans une immense

cuve, la préparation du gâteau

au chocolat est déposée dans

des barquettes. Plus loin, les

morceaux de cabillaud sont déjà

prédécoupés et pesés : après

cuisson, la portion devra être

de cent grammes par personne.

«

Nous avons un règlement qui

détermine la fréquence d’appa-

rition des plats, ainsi que leur

grammage 

», poursuit Yves

Tronel. Cent grammes pour un

poisson ou une viande, cent

cinquante pour des légumes,

deux c en t c i nquan t e pour

des féculents. Le poisson est

conservé en barquettes biodé-

gradables puis cuit pendant